Air Algérie. Grève: les avions décolleraient sans contrôle technique

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Le 17/11/2018 à 11h41, mis à jour le 17/11/2018 à 11h45

Les techniciens de la maintenance des avions d’Air Algérie se sont mis en grève. Selon le président du Syndicat des techniciens de la maintenance (SNTMA), des avions de la compagnie décolleraient sans subir de contrôles techniques. Une situation qui met en danger la sécurité des passagers.

Air Algérie met-elle la vie de ses passagers en danger? Selon le président du Syndicat des techniciens de la maintenance (SNTMA), c’est actuellement le cas. En effet, depuis quelques jours, les ingénieurs et les techniciens de la maintenance des avions de la compagnie aérienne sont en grève. Ainsi, parmi les 400 mécaniciens de la compagnie, la moitié ont arrêté le travail en signe de protestation.

Et ce mouvement touche aussi d’autres aéroports du pays, du fait de la décision des dirigeants d’Air Algérie de suspendre 12 ingénieurs. Les grévistes demandent une «hiérarchisation des salaires par l’application de la convention collective».

Mais voilà, les dirigeants de la compagnie refusent de négocier avec les grévistes et estiment que cette grève est illégale. Pour le syndicat des techniciens, les conséquences de cette grève risquent d’être désastreuses du fait que les avions de la compagnie sont mal contôlés techniquement. 

Conséquence, le Secrétaire général du SNTMA, Ahmed Boutoumi, a dégagé la responsabilité des grévistes de toutes conséquences désastreuses pouvant survenir du fait que des avions de la compagnie décollent sans contrôle technique.

«Nous ne sommes pas responsables des avions qui décollent sans contrôle, il y a des parties concernées», a t-il souligné.

«Nous sommes responsables de nos actes et nous considérons que le fait de faire voler les avions sans maintenance préalable représente un véritable danger pour les passagers», a t-il déclaré dans un entretien accordé à Ennahar TV.

Face à ces déclarations, la direction de la compagnie a souligné «qu’aucun avion ne décollera sans contrôle préalable». Seulement, alors qu’il faut habituellement 25 techniciens par équipe pour traiter en moyenne une cinquantaine de vols par jour, à cause de la grève, l’équipe est réduite à plus ou moins 5 techniciens, soulignent les grévistes.

Sachant qu’en temps normal, la compagnie algérienne enregistrait de nombreux accidents (pannes de moteurs, roue qui tombe, etc.), avec cette grève, désormais de plus en plus suivie, le risque devient encore plus important. Décidément, la compagnie national algérienne bat de l'aile... 

Par Karim Zeidane
Le 17/11/2018 à 11h41, mis à jour le 17/11/2018 à 11h45