Algérie. Covid-19: de nombreux cas des nouveaux sous-variants BA.2 et BA.3 détectés

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Le 31/01/2022 à 13h00, mis à jour le 31/01/2022 à 13h05

De nombreux cas du nouveau variant BA.2, qui est un sous-variant d'Omicron ont été détectés en Algérie. Ce nouveau variant, surnommé «Omicron furtif» est moins dangereux certes, mais est encore plus contagieux qu'Omicron et entraine des réinfections rapides des personnes déjà contaminées.

Alors qu’on croyait qu’on allait en finir avec le variant Omicron du Covid-19, voilà que son sous-variant baptisé BA.2 se propage un peu partout dans le monde. Il est présent dans une quarantaine de pays et serait majoritaire en Inde et au Danemark. Et plusieurs cas ont été enregistrés en Algérie, selon les autorités sanitaires.

C’est Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur d’Alger qui a fait l’annonce sur les ondes de la radio nationale Chaine 1, en soulignant que l’Algérie fait face à une nouvelle menace du coronavirus.

«On a récemment enregistré plusieurs cas de BA.2 et BA.3, qui sont connus pour être répandus dans certains pays européens, comme le Danemark, l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et dans certains pays asiatique», expliquant qu’il s’agit d’un sous-variant de l’Omicron et que les premières études ont démontré qu’il n’était pas plus dangereux que l’Omicron».

Ce nouveau sous-variant serait 1,5 fois plus contagieux qu'Omicron qui est lui-même jugé très contagieux. C’est dire que ce nouveau sous-variant risque d’exploser les contagions au Covid-19. De plus, ce sous-variant réinvente très rapidement les personnes déjà infectées par l’Omicron.

Toutefois, pour le directeur de l’Institut Pasteur d’Alger, ce nouveau sous-variant ne doit pas susciter d’inquiétudes. Les symptômes de la nouvelle souche sont: l’asthénie, la toux, la fatigue,… ce sont des symptômes globalement identiques à ceux de l’Omicron.

Avec cette nouvelle souche, les scientifiques restent confiants et continuent à avoir foi aux vaccins pour éviter la survenance des cas graves de Covid-19.

Une chose est sure, l’annonce de ce nouveau sous-variant intervient dans un contexte de hausse des contagions au Covid-19 sous l’effet du variant Omicron devenu dominant en Algérie et à un manque de lits de réanimation dans ce pays. En effet, les fortes hausses des contagions, loin d’être reflétées par les chiffres du ministère de la Santé ont entrainé une pression au niveau des hôpitaux. Ainsi, selon Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre national des médecins algériens, «les capacités normales d’accueil des hôpitaux ont été dépassées».

A cela s’ajoute une autre crainte, le personnel médical est durement touché par le nouveau variant sachant que dans certaines structures, 30 à 50% du personnel est atteint à cause de la propagation rapide du variant Omicron.

Une situation expliquée grandement par le taux de vaccination globalement faible en Algérie, même au niveau du corps médical où de nombreuses réticences aux vaccins anti-Covid-19 ont été notées. En effet, le pays ne compte que 5,8 millions de personnes totalement vaccinées contre le Covid-19, soit 13,2% de la population du pays. A titre de comparaison, le Maroc compte 23,26 millions de personnes complètement vaccinées contre le Covid-19, soit 63% de la population du pays. 

Par Karim Zeidane
Le 31/01/2022 à 13h00, mis à jour le 31/01/2022 à 13h05