Le Niger est l’un des gros producteurs d'oignons dans la sous-région. L'essentiel de sa production est cultivée dans la région de Tahoua à environ 357 km au nord-est de Niamey.
Ainsi, faire pousser de l’oignon aux environs de Niamey relève de l’audace, mais surtout d’un certain amour pour la terre et ses retombées économiques. Et ils sont aujourd'hui de plus en plus nombreux à prendre conscience de l'importance de l'agriculture et des cultures commerciales parmi les habitants de la capitale du Niger.
C'est le cas de Soumana Hassoumi, fonctionnaire, qui a pris l'initiative de se lancer dans la production agricole, notamment de l'oignon. Et pour le démarrage de son activité, il est globalement très comblé. «Le rendement que nous avons constaté est satisfaisant pour un début. En plus, nous avons utilisé un système traditionnel d’arrosage. Sur les deux hectares qui font l’objet de récoltes en ce moment, nous espérons avoir au moins une soixantaine de tonnes et d'après ce que nous voyons nous allons dépasser même la prévision. Ici vous avez plusieurs variétés notamment la variété locale appelée le violet de Galmi», explique Soumana Hassoumi, exploitant agricole.
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«J'ai toujours été attiré par la verdure, et mon passage au ministère de l'Agriculture et de l'élevage m'a encouragé à aller vers ce que vous êtes en train de voir actuellement. C’est un métier passionnant. On souffre au début et on est tenté d’abandonner, mais quand on y croit, on continue. C'est la 1re année qu'on souffre. A la 2e et 3e années, c'est terminé, on n'oublie même qu'on a souffert. Ce que je peux gagner ici par an, peut faire cinq à dix fois le salaire annuel que je touche à la fonction publique», explique-t-il.
Sur ces espaces, plusieurs variétés d’oignons ont été expérimentées avec succès. L’une d’elle a cependant la particularité d’être produite en saison sèche et en saison hivernale. Il s’agit de la variété Prema. Elle présente donc plusieurs avantages.
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«La variété Prema, après repiquage, doit faire 135 jours avant la maturité. Donc voilà pourquoi nous l’avons choisie. Nous avons utilisé justement cette variété là parce que même pendant la saison des pluies, elle ne meurt pas. Elle est adaptée à la saison des pluies et la saison sèche», explique l'exploitant agricole.
Soumana Hassoumi a également initié son fils, jeune diplômé, afin qu'il s’intéresse à la terre. Aujourd’hui à travers un partenariat gagnant-gagnant, père et fils exploitent ce terrain sur lequel plusieurs autres cultures sont développées.
Comme Soumana Hassoumi, plusieurs initiatives de ce genre sont de plus en plus expérimentées au Niger. Le pays fait près de 1,2 million de km2 et les Nigériens prennent davantage conscience que le développement économique de demain reposera essentiellement sur le secteur agricole.