Egypte: les transferts de la diaspora ont atteint 11,1 milliards de dollars en 4 mois

Premier pays bénéficiaire des transferts des diasporas du continent, l’Egypte devrait consolider son rang cette année. En effet, les transferts de ses ressortissants à l'étranger ont augmenté de 7,7% au titre des 4 premiers mois de l’année pour atteindre 11,1 milliards de dollars, selon les données de la Banque centrale d’Egypte. Ce montant a été atteint grâce aux importants transferts enregistrés en mars et avril avec des volumes respectifs de 3,3 et 3,1 milliards de dollars.

Cette hausse s’explique par la conjonction de nombreux facteurs. D’abord, il y a l’importance de la diaspora égyptienne estimée à plus de 10 millions d’individus, dont une majorité est établie dans les riches pays du Golfe, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Ensuite, il y a le niveau des coûts de transfert très bas au niveau des pays du Golfe qui encourage les transferts via les institutions financières, réduisant ainsi les transferts informels, qui ne sont pas enregistrés au niveau des données de la Banque centrale. Au niveau de certains canaux de transfert dans les pays du Golfe, les taux tournent autour de 3%.

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Par ailleurs, il est remarqué que depuis l’avènement de la crise, la diaspora égyptienne, à l’instar de celle d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, etc., à tendance à accroître les volumes transférés afin de mieux soutenir les familles restées au pays et qui font face aux impacts de la crise sanitaire doublée depuis quelques mois d’une inflation inquiétante (14,7% en juin dernier), lesquelles ont réduit fortement les pouvoir d’achat des ménages.

Globalement, les transferts de la diaspora égyptienne représentent une importante source de devises pour l’Egypte en 2021, à côté des exportations, des recettes touristiques et des recettes générées par les droits de passage au niveau du canal de Suez. Selon les données de la Banque mondiale, les transferts de la diaspora égyptienne ont atteint 31,5 milliards de dollars en 2021, soit l’équivalent de 8% du PIB du pays, devenant la première source de devises du pays, devant les recettes des exportations qui se sont établies à 31 milliards de dollars durant la même année.

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A ce titre, ces transferts contribuent fortement à l’amélioration des réserves de change du pays, qui se sont établies à 35,5 milliards de dollars à fin mai 2022, et de la balance des opérations courantes. Ils permettent ainsi d’atténuer l’impact de la hausse de la facture des importations sous l’effet de la flambée des prix des produits importés par l’Egypte, notamment le blé dont le pays est le premier importateur mondial avec 13 millions de tonnes importées annuellement.