"J'ai déposé ma démission de Premier ministre ainsi que des membres de mon gouvernement (...) pour répondre à l'esprit et à la lettre de l'accord" passé le mois dernier avec une frange minoritaire de l'opposition, a déclare Augustin Matata, à la sortie d'une audience auprès du président Joseph Kabila.
La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection du président Kabila en 2011 au terme d'un scrutin contesté. La crise a été aggravée par le report de la présidentielle qui devait se tenir avant la fin 2016. Le mandat du président Kabila, au pouvoir depuis 2001, expire le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter.
Mais le pouvoir et une minorité de l'opposition ont conclu le 18 octobre un accord prévoyant le report en avril 2018 de la présidentielle qui devait se tenir avant la fin de 2016 et la formation d'un gouvernement d'unité nationale dirigé par un membre de l'opposition.
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Matata a estimé qu'au terme de quatre ans et demi à la tête du gouvernement congolais, "le travail que nous avons abattu est très appréciable et nous pouvons dire que le bilan est globalement positif".
"Du point de vu macro-économique nous avons enregistré des performances inédites en termes de stabilité de taux de change même si au cours des derniers mois il y a eu [des] soubresauts liés notamment à la crise internationale".
Le président Kabila s'adressera à la nation mardi devant le congrès, a déclaré pour sa part Aubin Minaku, chef de la majorité et président de l'Assemblée nationale. Un communiqué de la présidence de la République lu à la radio-télévision nationale a précisé que l'adresse du chef de l'État portera "sur l'état de la nation".
Lors de leur visite à Kinshasa samedi, une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU avait exhorté les acteurs congolais à oeuvrer pour "une transition pacifique en vue d'élections apaisées".