"La réunion du Conseil Fédéral de l'Exécutif n'aura pas lieu aujourd'hui", note la présidence dans un court communiqué, ajoutant que M. Buhari recevra à la place un rapport sur une enquête menée pour corruption.
Le président, qui a repris officiellement ses fonctions lundi, après avoir délégué ses pouvoirs à son vice-président, Yemi Osinbajo, pendant plus de 100 jours, a travaillé "depuis la maison", selon ses proches.
Évitant d'évoquer son état de santé fragile, le porte-parole de la présidence Garba Shehu a expliqué à l'AFP que M. Buhari ne pouvait pas se rendre à son bureau car des "rongeurs" avaient envahi les lieux pendant son absence.
Le chef de l'Etat a toutefois reçu mardi les responsables de la sécurité, leur donnant l'ordre de s'occuper des violences ethniques et sécessionnistes qui s'aggravent à travers le pays.
Le président de 74 ans a été absent du Nigeria deux fois cette année (entre janvier et mars, puis entre mai et août), à chaque fois pour suivre à Londres un traitement médical dont on ignore la nature.
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Avant son second départ du Nigeria le 7 mai, il avait déjà travaillé de chez lui, où il se faisait communiquer les documents officiels, et il avait manqué les conseils des ministres pendant un mois.
Pour les analystes politiques, cette nouvelle annulation est une indication que l'ancien général n'a pas une santé suffisante pour assurer la présidence.
"Cette dernière annulation signifie qu'il n'est pas en totale capacité physique de diriger le pays", a noté l'un d'eux, Chris Ngwodo.
"Je prédis un ralentissement de la gouvernance au Nigeria", poursuit l'analyste nigérian. "Et ce n'est pas de bonne augure, particulièrement dans cette période cruciale".
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Le géant d'Afrique de l'Ouest est entré en récession il y a un an, ne pouvant faire face à la chute du prix du baril de pétrole. L'inflation et les licenciements massifs rythment la vie des 190 millions de Nigérians.
Le Nigeria souffre également de sérieux problèmes sécuritaires, dans le nord-est avec l'insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, dans le sud-est, avec les velléités indépendantistes du Biafra, et avec la hausse des kidnappings et des violences ethniques à travers tout le pays.