RDC. Présidentielle: nouvelles sanctions américaines envers la commission électorale

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Le 24/03/2019 à 08h32, mis à jour le 24/03/2019 à 09h55

Trois hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC), membres de Commission électorale nationale indépendante (CENI), ont fait l'objet de sanctions économiques de la part des Etats-Unis. Washington les accuse de "corruption" et d’"obstruction au processus électoral".

C'est par l'entremise du Trésor américain que Washington a décidé de sanctionner Corneille Nangaa, président de la CENI, Norbert Basengezi Katintima, vice-président de cette instance, et Marcellin Basengezi Mukolo, conseillé à la CENI.

L’ensemble des actifs de ces hauts responsables congolais ont donc été gelés comme le précise le bureau américain de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control -OFAC).

Dans un communique, l’institution américaine les accuse de corruption et d’obstruction au processus électoral durant l'élection présidentielle.

«Cette action fait suite à la corruption persistante de hauts responsables au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de l’ancien gouvernement de Kabila en RDC pour entraver et retarder les préparatifs en vue d’élections crédibles et inclusives», a déclaré Sigal Mandelker, sous-secrétaire au Trésor.

«Tous les actifs des personnes désignées relevant de la juridiction des États-Unis sont bloqués et il est généralement interdit aux Américains d’effectuer des transactions avec elles», souligne t-on du côté américain.

Toujours selon un document de l’OFAC, le président de la CENI, Corneille Nanga, aurait supervisé avec l'aide d'autres responsables de cette commission, le détournement des fonds de l’institution, ce qui a provoqué le report de l’élection, initialement prévue en décembre 2016 à décembre 2018, pour cause de manque de financement.

«En sa qualité de président de la CENI, Nangaa et d’autres responsables de la CENI sous sa direction ont détourné et utilisé à d'autres fins des fonds opérationnels de la CENI et ont pris des mesures qui ont ralenti l’inscription des électeurs, facilitant ainsi le retard des élections», explique le Trésor américain.

Ces responsables de la CENI, dont Nanga Basengezi et Mukolo, avait déjà fait l’objet de sanctions du gouvernement américain au mois de février dernier.

Ils avaient, à cette époque, été interdits d'entrer sur le territoire américain, une sanction toujours valable aujourd'hui, et désormais alourdie. 

Par Mehdi Heurteloup
Le 24/03/2019 à 08h32, mis à jour le 24/03/2019 à 09h55