Burkina: la junte installe un nouvel organe dirigeant pour "guider la transition"

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Burkina Faso et de la transition, arrivant au premier conseil des ministres du gouvernement nouvellement nommé à Ouagadougou, le 7 mars 2022.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Burkina Faso et de la transition, arrivant au premier conseil des ministres du gouvernement nouvellement nommé à Ouagadougou, le 7 mars 2022.. AFP

Le 02/09/2022 à 15h27

Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba Sandaogo, auteur d'un putsch fin janvier, a installé vendredi un nouvel organe dirigeant chargé de "guider la transition", avant le transfert du pouvoir aux civils prévu dans deux ans.

Ce "Conseil d'orientation et de suivi de la transition (Cost)" est composé de 40 membres, dont des militaires, des diplomates et des acteurs de la société civile, désignés par le lieutenant-colonel Damiba.

Son mandat doit courir jusqu'à six mois après la transition, censée s'achever mi-2024.

Cet organe sera chargé de "définir les grandes orientations de la politique de l’Etat en matière de paix, de stabilité et de sécurité nationale", a déclaré vendredi M. Damiba, appelant à une "gouvernance de type nouveau".

"Les propositions que vous ferez constitueront la boussole qui guidera la transition pour qu’elle arrive à bon port", a t-il ajouté, soulignant le "rôle historique" des membres du Cost.

"Il faut de toute urgence qu’émerge une nouvelle classe politique vertueuse, préoccupée par l’intérêt général et résolument tournée vers l’édification d’une Nation sur le socle de nos valeurs cardinales", a-t-il aussi affirmé.

Depuis 2015, à l'instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa "priorité".

En mars, un gouvernement et une assemblée législative de transition avaient été mis en place.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 02/09/2022 à 15h27