Les "forces d'invasion ont pris pour le moment le contrôle de certaines zones, dont Shire", a indiqué le commandement, appelant "tous les Tigréens valides à défendre avec obstination" la région.
Ville de 100.000 habitants avant le conflit et située à une cinquantaine de km de la frontière avec l'Erythrée, pays qui borde tout le nord du Tigré, Shire abrite un aéroport et se trouve sur une route reliant Mekele, la capitale régionale, à environ 300 km.
Elle abrite en outre des milliers de personnes déplacées à l'intérieur du Tigré par le conflit qui ravage le nord de l'Ethiopie depuis novembre 2020.
Lundi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a prévenu que "la situation en Ethiopie devient incontrôlable" et que "la violence et la destruction atteignent des niveaux alarmants", soulignant le "prix terrible payé par les civils" et le "cauchemar" vécu par la population éthiopienne.
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Guterres a réclamé "le retrait immédiat et le désengagement d'Ethiopie des forces armées érythréennes" qui épaulent les troupes fédérales éthiopiennes au Tigré et demandé à "toutes les parties" de permettre le passage de l'aide humanitaire, dont l'ONU a suspendu l'acheminement depuis la reprise des combats fin août.
"Les hostilités au Tigré doivent cesser maintenant", a insisté Antonio Guterres, relayant un appel similaire à un cessez-le-feu "immédiat" lancé dimanche par l'Union africaine (UA).
Ces derniers jours ONU, UA, Union européenne (UE) et Etats-Unis, entre autres, se sont inquiétés de l'intensification des offensives militaires au Tigré notamment à Shire, cible de bombardements pendant plusieurs jours.
Deux civils et un employé de l'ONG International Rescue Committee (IRC) y ont péri dans un bombardement vendredi.