Parmi eux, Ngizwe Mchunu, âgé d'une quarantaine d'années, a comparu brièvement mercredi devant un tribunal de Johannesburg pour incitation à la violence publique. Il est l'une des six personnes arrêtées à ce jour, suspectées de faire partie d'une douzaine d'instigateurs présumés des violences.
Les violences ont éclaté le 9 juillet au lendemain de l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma condamné pour outrage à la justice, dans son bastion du Kwazulu-Natal (KZN, Est). Plus de 200 personnes ont été tuées et au moins 40.000 commerces ont été pillés, incendiés ou vandalisés, selon le gouvernement.
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Ces violences, d'abord concentrées dans le Kwazulu-Natal sous la forme d'émeutes, se sont ensuite étendues dans le pays, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions contre le Covid-19, gagnant Johannesburg. Sur le plan économique, le gouvernement estime que ces violences vont coûter 50 milliards de rands, soit 3,4 milliards de dollars, à l'économie.
M. Mchunu, un fervent partisan de M. Zuma, s'est rendu après que la police a émis un mandat d'arrêt contre lui à la suite de la diffusion d'une vidéo virale dans laquelle il appelait à la libération de l'ex-président.
Il s'est présenté mercredi au tribunal vêtu d'un bandeau traditionnel zoulou, fabriqué à partir d'une peau de chèvre, et d'un masque contre le Covid-19 aux couleurs du drapeau sud-africain.
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Cet ancien présentateur de la radio Ukhozi FM de la SABC (groupe de médias publics) il y a plus de quatre ans, qui exerce désormais le métier de guérisseur traditionnel, s'est vu refuser la liberté sous caution. La juge Hleziphi Mkhasibe a ordonné son retour devant le tribunal le 28 juillet.
Selon ses avocats, M. Mchunu ne présente aucun risque de fuite, notamment parce qu'il s'est rendu volontairement. "Il n'a pas incité à la violence. C'est la liberté d'expression", a déclaré l'avocat Stix Madladla.
Pour un porte-parole du parquet au contraire, M. Mchunu "risque de prendre la fuite", alors qu'il est soupçonné "d'une infraction grave qui a plongé le pays dans le chaos".
Selon le parquet, quatre des six suspects arrêtés ont comparu devant un tribunal ces derniers jours, parmi lesquels un membre du petit parti d'opposition Patriotic Alliance, Bruce Nimmerhoudt, accusé d'avoir incité à la violence par une note vocale diffusée via WhatsApp.