Le succès de la mobilisation contre le franc CFA organisée par Urgences Panafricanistes (Urpanaf) de l’activiste Kémi Séba se confirme avec l’élargissement du mouvement de contestation. Après le 7 janvier dernier, une nouvelle journée de mobilisation générale est organisée le 11 février avec plusieurs manifestations un peu partout dans le monde. Cette fois, "ce sont une vingtaine de pays qui seront concernés (voir liste ci-dessous)", confie Kémi Séba à le360 Afrique qui l'a joint par téléphone alors qu’il se trouve en Europe. C’est dire à quel point, la démarche visant à "contester cette monnaie des Colonies françaises d’Afrique (ancien nom du Franc CFA) mobilise les Africains partout dans le monde", ajoute-t-il.
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Cette fois, Paris risque d’être le point focal de la contestation des anti-CFA. Puisque de grands noms s’y sont associés et seront certainement présents dans la capitale française. C’est le cas notamment de Pedro Biscay le jeune gouverneur de la Banque Centrale d’argentine. Cet avocat pénaliste qui enseigne également à l’Université de Buenos Aires (UBA) est le fondateur de l’Observatoire de la richesse pour un nouveau système financier et communicationnel mondial. L’Animateur panafricaniste Claudy Siar sera également de la partie.
Cet inconditionnel des thèses d’indépendance du continent vis-à-vis de l’ancienne métropole ne rate jamais une occasion de rappeler ses positions. On note également d’autres qui seront dans la manifestation parisienne comme l’ivoirien Nicolas Agbohou éminent économiste et auteur du livre Le franc et l’euro contre l’Afrique et Toussaint Alain ex-conseiller de Laurent Gbagbo.
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Cette fois, outre les grandes villes occidentales comme Paris, Bruxelles, Londres, Lausanne ou Montréal où résident de fortes communautés africaines, la société civile de l’Afrique centrale se mobilise largement. Ce sera le cas au Cameroun, au Gabon ou encore à Brazzaville. Le fait que la zone de la CEMAC ait été sous la menace d’une dévaluation n’est sans doute pas étranger à ce regain d’intérêt pour la thèse qui veut la sortie totale des 15 pays africains du franc CFA.
Il convient de rappeler que le mécanisme monétaire du franc CFA crée un lien de dépendance singulier entre l'ancienne métropole et les 8 pays de l'UEMOA, les 6 de la CEMAC et les Comores. En effet, les différentes banques centrales doivent déposer 50% de leur réserves auprès du Trésor public français. En quelque sorte, il s'agit d'un prêt accordé à l'Etat français qui en contrepartie garantie la disponibilité des euros pour les économies concernées. Cela plonge les entreprises et les Etats dans une paresse et un manque d'inventivité.
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A titre d'exemple, la Côte d'Ivoire et le Ghana sont a priori deux pays identiques, avec les mêmes groupes ethniques, le même climat, et qui devaient donc avoir deux économies semblables. Il se trouve cependant, que le Ghana est autrement mieux industrialisé que la Côte d'Ivoire. Car, les Ghanéens ressentent le besoin de fabriquer eux-mêmes ce dont ils ont besoin puisqu'ils ne sont pas sûrs de trouver les devises nécessaires à l'importation.
Les villes où seront organisées des manifestations:
AFRIQUE: Dakar, Bamako, Ouagadougou, Niamey, Cotonou, Abidjan, Brazzaville, Yaoundé, Libreville, Kara (Togo)
EUROPE: Paris, Metz, Londres, Bruxelles, Liège, Lausanne,
AMERIQUE et CARAÏBES: New York, Haiti, Montréal, Buenos Aires, Fort-de-France (Martinique)
ASIE: New Dehli
