Côte d'Ivoire: Ivoryblue, l’espresso «Made in Côte d’Ivoire»

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Le 06/04/2017 à 09h57

La Côte d’Ivoire a enfin son espresso, Ivoryblue. Il était temps pour le 3e producteur africain de cerises de café dont la culture qui avait fait sa prospérité dans les années 1960.

L’histoire retiendra que c’est un peu plus de 125 ans après l’introduction du café en terre ivoirienne, en 1890, que le pays, pourtant l’un des principaux producteurs en Afrique, a produit son premier espresso. Les capsules Ivoryblue vont à la conquête d’un marché local dominé par le géant Nestlé.

C’est dans la région montagneuse de l’Ouest ivoirien, à environ 450 mètres d’altitude que André Braud-Mensah, un ingénieur télécom ivoirien amateur de café, va rechercher ses cerises de café Robusta et Arabusta pour un café hybride réputé, mélange des variétés Robusta et Arabica conçu en Côte d’Ivoire dans les années 1960.

Ce café typique qui bénéficie d’un «ensoleillement optimal sous un climat tropical humide» est entièrement fabriqué localement. Cela, depuis la torréfaction faite de façon artisanale afin de préserver tous les arômes, jusqu’à l’empaquetage soigné en passant l’encapsulation.

L’initiateur décrit lui-même son café comme «d’une grande finesse, équilibré, harmonieux avec une pointe de cacahuète légèrement chocolatée, corsé et sans amertume prononcée». Une qualité moins amère qui frappe toute de suite le néophyte.

Dans un premier temps, il faudra débourser entre 3.000 francs CFA, soit 4,5 euros pour la boîte de 10 capsules de café Robusta ou café Robusta Black Édition et 3.500 francs, soit 5,3 euros, pour le café Arabusta. Une offre de prix qui reste élevée pour la majorité des Ivoiriens, mais devrait baisser avec le temps. Toutefois, il reste plus accessible par rapport au Nespresso du géant Nestlé qui a ouvert courant 2016 sa première boutique en Côte d’Ivoire.

Ivoryblue dispose lui d’une enseigne d’achat et de dégustation ouverte en octobre dernier au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan. Un haut lieu où les amateurs pourront donc se délecter d’un «espresso sauvage au corps puissant avec une personnalité singulière qui réveille les sens», comme on peut le lire sur le site internet de l’entreprise.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 06/04/2017 à 09h57