Faure Gnassingbé et Boni Yayi appellent à une réponse sous régionale face au terrorisme

De gauche à droite: les présidents Faure Gnassingbé (Togo), Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire) et Boni Yayi (Bénin) à Abidjan.

De gauche à droite: les présidents Faure Gnassingbé (Togo), Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire) et Boni Yayi (Bénin) à Abidjan. . DR

Le 16/03/2016 à 17h10

L’attaque de Grand-Bassam devrait faire bouger les lignes en Afrique de l’ouest. Venus exprimer leur compassion aux ivoiriens, les présidents Faure Gnassingbé (Togo) et Boni Yayi (Bénin) ont appelé les Etats de la sous-région à coordonner leurs efforts pour plus d'efficace contre le terrorisme.

Suite à la quatrième attaque terroriste d’un Etat de la sous-région ouest africaine, les dirigeants des pays de l’Afrique de l’ouest comptent s’organiser pour apporter une réponse commune et globale au terrorisme. C’est en substance le message transmis par les président togolais, Faure Gnassingbé, et béninois, Boni Yayi, venus exprimer leur compassion à leur homologue ivoirien.«Le terrorisme ne se combat pas seul. Il y a des réponses nationales qui ont leur importance, mais elles doivent être compléter, amplifier par une réponse régionale et même internationale» a affirmé Faure Gnassingbé le président togolais à sa sortie d’audience, avant d’insister : «un pays, tout seul, ne peut vaincre le terrorisme».Un avis partagé par Boni Yayi, le président béninois. «Ce qui est important, c’est ce que nous aurons à faire au niveau sous régional et que nous puissions faire le plutôt possible, parce qu’en réalité nos Etats sont fragiles», appelant à l’occasion à «renforcer le cadre institutionnel dans chacun de nos pays de lutte contre la violence djihadiste et terroriste».Les deux hôtes n’ont en outre pas manqué d’exprimer «leur profonde compassion» face à des «moments tragiques» que traverse la Côte d’Ivoire. Avant de se rendre à Grand-Bassam où ils ont déposés des gerbes de fleur à la mémoire des victimes.La réponse ouest africaine en cours de construction au niveau de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) devrait s’accélérer. Le 2 mars dernier, le gouvernement ivoirien avait adopté, en conseil des ministres, la création d’un «Centre national de coordination du mécanisme de réponse à l’alerte précoce», le pendant national du Département de l’alerte précoce pour la prévention des conflits de l’institution ouest africaine.Ce «mécanisme stratégique» a pour mission «d’optimiser l’accès aux sources d’information, d’améliorer la qualité et l’analyse des informations (…) face aux menaces que sont le terrorisme, la piraterie maritime, la criminalité transfrontalière et les mouvements irrédentistes» avait expliqué Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 16/03/2016 à 17h10