L’industrie tunisienne de la santé s’offre une visibilité sur le marché ivoirien. Les 23 et 24 février prochains, les professionnels des deux pays vont explorer des voies de coopération à l’occasion de la 3e édition des journées ivoiro-tunisiennes de la santé à Abidjan, organisée à l’initiative du Conseil d'affaires tuniso-ivoirien (UTICA) et la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le patronat ivoirien.
Ce cadre de rencontre constitue une véritable opportunité pour les laboratoires pharmaceutiques, les cliniques privées, les sociétés de transfert sanitaire, les fabricants de consommables et de matériel médical et les opérateurs de TIC du secteur de la santé en Tunisie. C'est l'occasion de développer des partenariats et de saisir les opportunités qu'offre le marché ivoirien.
Le secteur automobile tunisien à l’assaut du marché ivoirien
Jusque-là, les relations entre les deux pays dans le domaine de la santé étaient cantonnées aux évacuations sanitaires essentiellement pour des pathologies plus complexes comme le cancer. Mais la donne devrait changer dans les prochains mois avec le développement d’une expertise et d’infrastructures au plan local: les autorités prévoient en effet l’ouverture, courant 2017, d’un centre d’oncologie et d’une structure dédiée à la médecine nucléaire dans la capitale ivoirienne.
D'ailleurs, avec la mise en place de la Couverture maladie universelle (CMU) dont le lancement de la phase pilote est attendu lors du premier trimestre de 2017, le marché ivoirien a de quoi attirer. Cette politique devrait naturellement booster la demande de soins de santé. De quoi offrir d’alléchantes perspectives au secteur pharmaceutique tunisien. Un secteur dans lequel Abidjan est en quête de nouveaux investissements.
Il faut noter que dans ce domaine, le Maroc enregistre une longueur d’avance. Le marocain T2S (Techniques Sciences et Santé) est en effet l’un des principaux équipementiers du centre d’oncologie d’Abidjan en cours d’achèvement et certains laboratoires pharmaceutiques marocains sont déjà implantés sur le marché ivoirien où ils exportent une partie de leur production.
