Ghana: le président veut rassurer sur la crise économique

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, fait une déclaration sur le site de fabrication de la société allemande BioNTech à Marburg, dans l'ouest de l'Allemagne, le 16 février 2022.

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo.. AFP or licensors

Le 31/10/2022 à 15h21

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a cherché à rassurer son pays en proie à une grave crise économique, affirmant que le gouvernement pouvait répondre aux difficultés, notamment grâce à un possible accord de prêt très controversé avec le FMI.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a cherché à rassurer son pays en proie à une grave crise économique, affirmant que le gouvernement pouvait répondre aux difficultés, notamment grâce à un possible accord de prêt très controversé avec le FMI.

Très critiqué pour sa gestion économique, Akufo-Addo a prononcé dimanche soir un discours télévisé dans lequel il a exhorté les Ghanéens à soutenir sa décision de solliciter un prêt du FMI, lui qui avait autrefois promis un «Ghana sans aide».

Déjà accablé par une forte dette, le Ghana cherche à obtenir un crédit de 3 milliards de dollars pour faire face à l’inflation record de 37% et à l’effondrement de sa monnaie - le cedi -, des difficultés économiques aggravées depuis l’invasion russe en Ukraine.

«Nous sommes en pleine crise, je n’exagère rien en disant cela», a assuré le président lors de son discours. «Je nous invite tous à considérer la décision d’aller au Fonds monétaire international sous cet angle. Nous sommes allés au fonds pour réparer, à court terme, nos finances publiques.»

«Cela donnera davantage de crédibilité aux mesures prises par le gouvernement pour stabiliser et faire croître l’économie, ainsi que pour consolider notre monnaie», a-t-il déclaré.

Le président Akufo-Addo est revenu sur sa décision de ne pas solliciter l’aide du FMI, affirmant qu’un accord pourrait désormais être trouvé avant la fin de l’année.

Cette décision a fait naître la crainte que le gouvernement impose des mesures d’austérité qui accableraient un peu plus la population, déjà confrontée à l’explosion des prix.

Cherchant à rassurer, Akufo-Addo a affirmé que le gouvernement allait notamment soutenir les agriculteurs afin de réduire la dépendance à l’égard des produits importés, désormais plus coûteux.

Le président a également promis de renforcer les mesures visant à «rétablir l’ordre» sur les marchés des changes, notamment en contrôlant les opérateurs illégaux, afin de soutenir le cedi.

La semaine dernière, les législateurs du parti de Akufo-Addo ont appelé au limogeage du ministre des Finances, accentuant la pression sur le gouvernement.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 31/10/2022 à 15h21