Mali. Salon de l’ingénierie, de la transformation et de l’apprentissage: l’expertise marocaine sollicitée

Bagayoko Aminata Traoré, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle du Mali.

Le 06/07/2024 à 18h01

Le Centre international de conférences de Bamako abrite, depuis le 3 juillet 2024, les travaux du Salon de l’ingénierie, de la transformation et de l’apprentissage, avec le Maroc comme invité d’honneur. Prennent part à cette rencontre, les acteurs du domaine du secteur de l’emploi, les partenaires techniques et financiers, les lauréats formés au Maroc et les demandeurs d’emploi. Le Burkina Faso, le Niger et la Guinée prennent également part à ce salon dédié à l’emploi des jeunes.

La 3ème édition du Salon de l’Ingénierie, de la transformation et de l’apprentissage (SITA 2024) s’est tenue du 3 au 6 juillet courant au Centre international de conférences de Bamako (CICB), avec pour objectif fondamental de promouvoir les métiers liés à la formation professionnelle.

Organisé par le ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’emploi et de la formation professionnelle et placée sous le thème: «Le rôle de la formation aux métiers dans les politiques de développement économique, gage de la stabilité sociale et sécuritaire», ce salon a pour invité d’honneur le Maroc, représenté à cette manifestation par Wafaa Asri, SG du ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, du travail et des compétences du Royaume.

Ce fut l’occasion de débattre sur l’expérience marocaine en matière de formation professionnelle et du soutien que pourra apporter le Royaume au Mali. A ce titre, Wafa Asri a indiqué que son pays est disposé à accompagner le Mali dans le processus de valorisation de la formation professionnelle.

La formation professionnelle au Maroc est saluée dans de nombreux pays africains et par des anciens lauréats du Royaume. C’est le cas Souleymane Coulibaly, formé au Maroc.

Après son baccalauréat, il est parti au Maroc pour suivre des études en informatique. Il a eu la chance d’intégrer le programme de la formation professionnelle supérieure au Maroc en double diplomation avec une université canadienne. Bénéficiant d’un diplôme de technicien spécialisé, administrateur de réseau informatique, après avoir passé quelques années dans les entreprises au Maroc, où il est devenu formateur, il est retourné au Mali pour partager les expériences acquises avec ses concitoyens. Pour lui, le Maroc est un pays qui donne la chance à tout le monde de réussir, car quel que soit le niveau d’une personne, le Royaume propose des passerelles, dit-il. Il explique que le deuxième avantage de se former au Maroc, c’est que les entreprises sont fortement impliquées dans la formation des stagiaires, à travers des formations type dual. La méthode, à savoir l’approche par compétence, utilisée par le système de formation marocain est saluée par le lauréat Coulibaly.

Pour le représentant du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi du Burkina Faso, Olide Bassolé, ce salon de l’emploi est important à plus d’un titre, car, dit-il, la plupart des gens qui sont engagés dans les conflits qui sévissent dans la sous-région sont des jeunes. Pour lui, il faut occuper les jeunes pour les faire sortir des griffes des vendeurs d’illusions qui les amènent souvent à faire des choses qu’ils n’ont pas souhaitées. Il estime que la formation professionnelle peut être un rempart au terrorisme.

Enfin, pour la ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Bagayoko Aminata Traoré, le panel animé par la délégation marocaine sur la formation et l’insertion professionnelle lui a permis de prendre connaissance des avancées majeures en matière de formation professionnelle, au Maroc notamment.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 06/07/2024 à 18h01