Au Mali, avant d'être confectionné par un maître tailleur, le tissu, généralement importé d'Allemagne ou d'Autriche, est d'abord confié à un artisan teinturier qui doit y imprimer des motifs locaux.
Après l'épreuve de teinture et de séchage, le bazin doit être redressé avec une technique bien particulière consistant à le frapper avec des masses en bois, après l'avoir posé sur une enclume également en bois, afin de lui redonner son éclat d'origine.
Evidemment, le taper trop fort le transformerait en lambeaux, c'est pourquoi les mains expertes des artisans semblent plutôt caresser les étoffes.
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Installés dans l’informel à travers plusieurs quartiers de la capitale, ces braves gens consacrent autant de temps que le client a bien voulu débourser de l'argent. Par conséquent, l'éclat du bazin dépend du montant payé.
L'exercice de frappe du bazin se fait toujours à deux et finit par développer les biceps des préposés à la tâche.