Une première depuis onze ans. La Mauritanie participe à une réunion, ce mercredi à Abuja, au Nigéria, des ministres du Commerce de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L'information a été rendue publique hier soir, mardi 3 décembre 2019, via un communiqué de presse du gouvernement.
En effet, bien que membre fondateur de l’organisation ouest-africaine, créée en 1975, la Mauritanie avait quitté la CEDEAO au début des années 2000 pour, officiellement, «se consacrer à la construction de l’Union du Maghreb Arabe (UMA)».
La Mauritanie sera représentée à cette réunion dans la capitale nigériane par le ministre du Commerce et du tourisme, Sid’Ahmed Mohamed. Objet de cette rencontre: les conditions de réalisation de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA), dont les travaux débutent ce mercredi à Abuja, au Nigeria.
Le ministre mauritanien se trouve à la tête d'une délégation comprenant notamment un représentant de la Direction Générale des Douanes mauritaniennes.
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Cette rencontre des ministres du Commerce des pays-membres de la CEDEAO avec celui de la Mauritanie leur permettra d'amorcer un eréflexion sur «un objectif visant à permettre à l’Afrique de l’Ouest de tirer le maximum de profits de la ZLECA», dont la concrétisation ouvrira, à terme, le marché ouest-africain au reste du continent.
Cette réunion de travail à Abuja permettra également au ministre mauritanien du Commerce «de rencontrer le commissaire chargé du commerce de la CEDEAO pour faire le bilan de la mise en œuvre de l’Accord d’Association liant les deux parties».
Celui-ci porte sur «la libération de la circulation des personnes, des biens, des capitaux entre la Mauritanie et les 15 Etats-membres de la CEDEAO». Le calendrier comporte «un retour progressif du pays dans la zone de libre-échange ouest-africaine».
Un retour progressif, alors que la Mauritanie et la CEDEAO ont déjà, le 5 mai 2017, signé un Accord d'Association. Cet accord avait été paraphé à la même période au cours de laquelle le Maroc, qui bénéficie d’un statut d’observateur depuis plusieurs années, a requis son intégration à part entière dans l’organisation ouest-africaine.
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Nouakchott est par ailleurs liée par une série d’accords avec plusieurs pays-membres de la CEDEAO, parmi lesquels notamment le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire.
La CEDEAO constitue aujourd'hui un immense marché d’environ 350 millions de consommateurs, ses pays-membres génèrent au total un Produit Intérieur Brut (PIB) de 730 milliards de dollars.