“Hier notre voisin le Niger enterrait 71 de ses soldats tombés sous les balles de ceux qui veulent installer le chaos.Notre solidarité ne fera pas défaut au Niger, demain avec mes frères du G5 Sahel, nous irons à Niamey et nous allons nous concerter”, a déclaré Keïta en ouverture d’un forum de dialogue politique à Bamako.
“Une réunion des chefs d Etat du G5 Sahel se tiendra dimanche à Niamey pour discuter des problèmes de sécurité dans l’espace” du G5 (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad), a confirmé samedi à l’AFP la présidence nigérienne.
Le président tchadien Idriss Déby Itno participera à la réunion, a dit à l’AFP un porte-parole de la présidence tchadienne.
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Le Burkina Faso, qui assure la présidence tournante du G5 Sahel, n’a pas encore communiqué au sujet de cette réunion.
Le Niger est plongé dans un deuil national de trois jours, de vendredi à dimanche, pour rendre hommage à ses 71 soldats tués mardi dans l’attaque du camp militaire d’Inates, dans l’ouest du pays.
Tout le Sahel visé par des assauts terroristes répétés
Cette attaque, la pire de l’histoire de ce pays sahélien pauvre, a été revendiquée par le groupe Etat islamique.
Tout le Sahel -en particulier le Mali, le Niger et le Burkina-, est désormais visé par les assauts de plus en plus répétés, ciblés et meurtriers de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales, de la constitution d’une force militaire internationale du G5 Sahel, et de la présence de 4.500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane ainsi que de militaires américains.
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Les chefs d’Etat du G5 Sahel avaient déjà prévu de se concerter avant de se rendre au sommet de Pau (sud-ouest de la France), à l’invitation du président français Emmanuel Macron, depuis reporté à janvier, à la suite de l’attaque d’Inates.
Le président français souhaite “reclarifier le cadre et les conditions politiques” de l’intervention militaire française dans la région. Il souhaite davantage de “clarté” de la part de ses homologues sahéliens au sujet de la présence française, qui suscite une contestation grandissante parmi les populations du Burkina Faso, du Mali et du Niger.