La dernière fois qu’on a vu la grande majorité des jeunes s’intéresser aux affaires politiques au Cameroun remonte aux années 1990. A cette époque, le pays embrassait la démocratie à l’occasion des élections législative, municipale et présidentielle de 1992. Des élections qui avaient connu une participation remarquable des populations et au terme desquelles le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) avait remporté la présidentielle et les différents sièges avec beaucoup de difficultés. Les mauvaises langues disent d’ailleurs que la victoire du leader de l’opposition de l’époque, Ni John Fru Ndi, lui avait été volée par le régime de Paul Biya.
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Depuis lors, plus rien. Les jeunes se sont massivement éloignés des affaires politiques avec des taux de participation trop bas pour un pays si jeune comme le Cameroun qui justifiaient ce désamour par l’amertume que leur a laissé chaque élection.
Ainsi 2025 s’apparente à une année de tous les espoirs d’alternance politique au sommet de l’Etat, détenu par un président de la République amoindri par le poids se l’âge. Il vient de fêter ses 92 ans dont 42 passés à la tête du pays. Ce qui a entrainé des vagues massives d’inscription sur les listes électorales. Le désir de certains jeunes rencontrés dans les rues de la capitale Yaoundé est de voir leurs conditions de vie s’améliorer.
D’autres aimeraient aussi connaitre la gouvernance d’un autre Président de la République comme Antoine fonctionnaire: «Je suis né en 1982 date à laquelle le Président Paul Biya a pris le pouvoir. Jusqu’à présent, c’est lui qui gouverne. Moi aussi je veux connaitre un autre Président», a-t-il déclaré.
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Le Cameroun est résolument dans la mouvance de la présidentielle de 2025. Le sujet est désormais sur toutes les lèvres. Surtout avec les nombreuses motions de soutien à la candidature de Paul Biya pour cette élection. Une candidature qui tarde à se confirmer.
