Comores: l’élection présidentielle prévue le 14 janvier

Azali Assoumani, président des Comores

Azali Assoumani, président des Comores . DR

Le 04/10/2023 à 14h45

L’élection présidentielle aux Comores se tiendra le 14 janvier, le chef d’Etat sortant et président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, étant candidat à sa réélection.

«L’élection du président de l’Union des Comores et celles des gouverneurs des îles autonomes (...) ont lieu le 14 janvier 2024», selon un décret officiel paru mercredi. Un second tour est prévu le 25 février.

Depuis déjà plusieurs semaines, la plus grande coalition d’opposition, qui connaît toutefois de profondes dissensions, dénonce un scrutin «joué d’avance» et a menacé de boycotter le scrutin.

«Nous ne participerons pas à une énième mascarade électorale», a avancé le mois dernier Mohamed Ali Soilihi, chef de file du Front commun élargi, qui rassemble les principaux partis d’opposition de l’archipel de l’océan Indien.

«Nous appelons au boycott de la prochaine présidentielle car les conditions pour une élection démocratique, juste et inclusive ne sont pas réunies», a menacé l’opposant en exil en France. L’opposition exige notamment la libération de tous les prisonniers politiques et le retour des exilés politiques.

Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, à la faveur d’un des nombreux coups d’Etat qui ont agité le pays depuis son indépendance de la France en 1975, Azali Assoumani a fait emprisonner nombre de ses opposants. Ils sont aussi nombreux en exil et une grande partie de l’opposition comorienne s’organise aujourd’hui depuis l’étranger.

La justice comorienne a rejeté début septembre un recours réclamant que le droit de vote de la diaspora soit garanti. La participation des Comoriens de l’étranger est prévue dans le code électoral, mais dans la pratique, les moyens ne sont pas mis en œuvre pour qu’ils puissent s’inscrire sur les listes électorales.

Les trois îles des Comores comptent environ 870.000 habitants, selon une projection officielle. La communauté comorienne de France serait au nombre de 300.000 membres.

Elu en 2002, puis réélu en 2016 et 2019 après s’être un temps éloigné de la politique, le colonel et ancien chef d’état-major de l’armée Azali Assoumani, 64 ans, a ces dernières années méthodiquement éliminé les obstacles pour s’accrocher au pouvoir: il a dissous la Cour constitutionnelle et modifié la Constitution en 2018 pour étendre à deux mandats la durée de la présidence.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 04/10/2023 à 14h45