La place de la Résistance, où se trouve la base militaire française, a été prise d’assaut par des milliers de Nigériens venus assister au meeting du président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kémi Séba, la voix montante de la lutte contre l’impérialisme et le néo-colonialisme.
Pour ces manifestants, la présence de Kémi Séba aux côtés du peuple nigérien est une fierté. «Je pense que la présence de Kémi Séba c’est vraiment une fierté pour nous les Nigériens et pour l’Afrique toute entière. Kémi Séba est un homme vraiment déterminé et qui sait ce qu’il veut dans la vie», déclare Aïchatou Dourahamane, une manifestante.
Fidèle à ses habitudes, le panafricain engagé qu’il est, a harangué la foule, avant de livrer ses messages à l’endroit du peuple nigérien aujourd’hui sur le chemin irréversible de son indépendance totale.
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«Si tous les dirigeants africains marchaient comme un seul homme personne ne pourra nous vaincre, mais le problème c’est que, ce n’est pas l’impérialisme qui est fort, ce sont les traitres chez nous qui sont forts», explique Kémi Séba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes.
Il a par le suite tacler la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). «Alors qu’ils savent que le Niger souffrait déjà, la CEDEAO a imposé des sanctions qui sont pires qu’un crime contre l’Humanité. Il y a eu la CEDEAO des dirigeants corrompus, il y’aura bientôt la CEDEAO des peuples libres», explique Kémi Séba.
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Un discours engagé de Kémi SEBA bien accueilli par les Résistants. «Ce n’est pas une question de coup d’Eta, c’est une révolutionL es européens, c’est ce qu’ils ont fait, il y a eu le printemps arabe, cette fois-ci c’est le printemps africain et ça va prendre ampleur partout où le besoin se fera sentir», souligne Moussa Ide, secrétaire à l’organisation des Jeunes Patriotes Sincères (JPS).
Un grand meeting, le 28 Septembre à l’appel, de Abdourahamane Oumarou, la figure politique du panafricaniste au Niger le 28 Septembre, une date qui n’est pas fortuite car coïncidant le 68ème anniversaire du ”Non” historique de ses devanciers, Sékou Touré, le dirigeant guinéen et de Djibo Bakary, leader politique nigérien de l’époque au Référendum du Général De Gaulle de la France et aujourd’hui pour dire ”Non” à la Françafrique et exiger le départ immédiat des troupes françaises du Niger.