La victoire du RN au premier tour de ces élections législatives était perçue comme un danger pour toutes ces personnes qui ont fait leur vie dans le pays de Charles de Gaulle. Mais le revers essuyé par le coalition de l’extrême droite au second tour du scrutin rassure les plus inquiets de sa soudaine ascension dans le jeu politique français.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître certains observateurs de la politique internationale à Libreville ne sont pas surpris de la déroute du Rassemblement national. «Non ce n’est pas une surprise contrairement aux analyses qui étaient faites sur les chaînes françaises et notamment celles des sondages. Moi je pensais que le Rassemblement national avait épuisé ses réserves de voix. Et que les Français ne voulant plus porter le parti d’Emmanuel Macron au pouvoir devraient nécessairement voter pour le nouveau Front Populaire, lui qui a l’avantage d’avoir les thèmes qui rassemblent, plutôt que ceux qui divisent», pense Louis Philippe Mbadinga, expert en communication politique.
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Dès lors, dans la capitale gabonaise comme ailleurs sur le continent, nombreux sont les Africains qui revendiquent des rapports plus équilibrés et courtois avec la nouvelle majorité qui se prépare à gouverner la France. «Il n’y a pas de place pour les extrêmes. Dans aucun pays au monde, il ne devrait y en avoir. Le monde est un monde planétaire. Aujourd’hui ceux qui défendent les idées des extrêmes doivent être balancés dehors... Moi je suis très content parce que il y a une Gabonaise qui a été élue au 1er tour et qui appartient au nouveau Front populaire», se réjouit, Patrick Asseko, chef d’entreprise.
Pour Cyril Edzo Ndong, un autre observateur de l’actualité électorale en France, quel que soit le camp qui l’emporte, Paris doit désormais tenir compte du désir d’indépendance politique et économique de son partenaire africain. «La France pour les pays francophones demeure un partenaire privilégié. Mais elle doit se souvenir du désir de souverainisme de nos Etats qui nous oblige à une clarification de nos positions», a-t-il déclaré, peu avant la proclamation du second tour des élections législatives en France.
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Initialement, le second tour aurait dû donner lieu à plus de 300 triangulaires. Ce chiffre est tombé à 90 avec les très nombreux candidats qui se sont désistés. Dans une situation de duels, les Français ont très nettement exprimé leur refus de voir l’extrême droite l’emporter en votant pour ses adversaires, même quand ils ne sont pas ceux correspondant à leur opinion politique.