Pour bien montrer que le divorce d’avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est irréversible, les autorités maliennes, à leur tête le chef de l’Etat, Assimi Goïta, son Premier ministre ainsi que les membres du gouvernement, ont exhibé leurs passeports estampillés Confédération des Etats du Sahel. Pour cette communication, le choix s’est porté sur la journée du 29 janvier, date de la sortie de Cedeao. Reste que sur cette sortie est loin de faire l’unanimité à Bamako.
Pour Amara Bathily de la société civile, rappelle que bien avant cette décision, son organisation «avait clamé haut et fort que cette sortie de la Cedeao est une erreur», ajoutant que «les pays de l’AES devraient s’unir et former une force au Sahel au lieu de quitter définitivement cette Organisation commune». Le militant associatif tire la sonnette d’alarme «la sortie du Mali de la Cedeao va avoir un impact sur la population.»
Allant dans le même sens, Abidina Karembé, président du mouvement national de l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), explique que «la sortie du Mali de la Cedeao étant actée, il faudra attendre et voir à quoi cela aboutira.». Il estime que «si cette décision n’affecte pas l’intégration sous-régionale, c’est une très bonne chose». Selon Abidina Karembé «les pères fondateurs ont toujours appelé à l’unité de l’Afrique.»