Mali: réactions après la suspension par la France de la délivrance de visas

Dans un contexte de fortes tensions régionales suite au coup d’Etat au Niger, le Mali a été classé en zone rouge par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères. Cette affectation a entraîné une réorganisation des services de l’ambassade de France à Bamako, qui ne pourra plus délivrer de visas jusqu’à nouvel ordre. A la suite de cette décision, les services de l’ambassade de France ont informé les Malien de la fermeture des centres de visas et de Capago, le centre officiel de dépôt des demandes de visa Schengen pour la France.

Les autorités maliennes ont dit avoir appris cette décision sur les réseaux sociaux. Les canaux ordinaires de discussion n’ont pas été utilisés dans la recherche d’une issue à la crise. En retour, le Mali a pris une mesure de rétorsion, c’est-à-dire la réciprocité.

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Cette nouvelle décision est le signe des tensions persistante entre Bamako et Paris qui a suscité moults réactions au Mali.

Pour Nouhoum Keïta, journaliste et analyste, cette suspension de la délivrance de visas au Mali est due à la détérioration des relations diplomatiques entre la France et le Mali depuis le renversement, en 2020, du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (1945-2022) Il estime que les deux pays se sont trouvés dans une position d’opposition, de plus en plus ouverte avec l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali, Joel Meyer, de la remise en cause des accords de défense entre les deux pays et de la suspension de l’aide au développement.

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Pour sa part, Nouhoum Togo, leader politique malien, dira que c’est à cause de la position prise par le Mali dans la résolution de la situation nigérienne que la France a pris cette décision. Pour lui, cela préjudiciable à la coopération, car, dit-il, beaucoup de Maliens vivent en France, comme il y a beaucoup de ressortissants français au Mali.

A en croire Nouhoum Togo, le Mali aussi a répliqué en suspendant l’octroi de visas aux Français qui souhaitent se rendre au Mali. Pour Nouhoum Togo, cette nouvelle situation de crise n’est pas sans conséquences, politiques, économiques et sociales entre les deux pays.