«Le ministère de la Défense nationale de la République du Niger et le département de la Défense des Etats-Unis d’Amérique annoncent que le retrait des forces et des équipements américains de la base aérienne 101 de Niamey est désormais achevé», ont-ils indiqué, dans un communiqué commun.
«Grâce à une coopération et une communication efficaces entre les forces armées nigériennes et américaines cette opération s’est achevée avant la date prévue et sans aucune complication», précisent-ils.
Un dernier vol avec les soldats de la base de Niamey devait décoller à 23h locales (22h GMT).
Au total, 766 militaires américains ont quitté le Niger à ce jour, a appris l’AFP lors d’une cérémonie à la base militaire de Niamey, en présence du colonel Maman Sani Kiaou chef d’état major de l’armée de terre du Niger et du général Kenneth Ekman du département américain de la Défense.
Les forces américaines au Niger étaient estimées à 950 éléments au total.
Six aéronefs - deux hélicoptères Raptor et quatre drones - ainsi que 1.593 tonnes de matériel ont également décollé du Niger depuis mai.
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«Les forces américaines vont désormais se concentrer sur le retrait de la Base Aérienne 201 d’Agadez. Les responsables nigériens et américains sont résolus à assurer un retrait sûr, ordonné et responsable d’ici le 15 septembre 2024», détaillent encore les deux pays dans leur communiqué.
Les Etats-Unis étaient engagés au Niger pour lutter contre les jihadistes qui frappent régulièrement le pays dans des attaques sanglantes. A Agadez, ils disposaient d’une importante base de drones.
En mars, les autorités de Niamey avait dénoncé l’accord de coopération militaire qui les liait aux Etats-Unis, et le processus avait début deux mois plus tard.
Depuis le coup d’Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, le régime militaire nigérien revoit de fond en comble sa politique étrangère, en martelant faire de sa souveraineté une priorité.
Les soldats français engagés dans la lutte antijihadistes ont été chassés en premier, dès la fin 2023.
Dans le même temps, Niamey s’est rapproché notamment de la Russie qui a acheminé des instructeurs et du matériel militaire, en avril et en mai.
Ils se sont également rapprochés de leurs voisins, le Burkina Faso et le Mali, aussi gouvernés par des régimes militaires avec lesquels ils ont formé une confédération.