Tunisie: lourdes peines de prison contre le chef d’Ennahdha et des journalistes pour atteinte à «la sûreté de l’Etat»

AFP

Le 05/02/2025 à 13h41

Plusieurs personnalités politiques tunisiennes, dont l’islamiste incarcéré Rached Ghannouchi et un ancien chef de gouvernement, ainsi que des journalistes ont été condamnées mercredi à de lourdes peines de prison pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», ont indiqué des avocats à l’AFP.

M. Ghannouchi, déjà condamné dans plusieurs autres affaires, a écopé de 22 ans de prison, et l’ancien Premier ministre Hichem Mechichi à 35 ans de prison, selon deux avocats. Les journalistes Chahrazed Akacha et Chadha Hadj Mbarek ont respectivement été condamnées à 27 ans et cinq ans.

L’affaire, baptisée Instalingo du nom d’une société de production de contenu numérique, est dénoncée comme étant politique par plusieurs accusés.

La société, qui fait l’objet d’une enquête depuis 2021, est notamment accusée d’avoir comploté «contre la sûreté de l’Etat».

Une cinquantaine de personnes étaient jugées, comme l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohammed-Ali Aroui et le dirigeant d’Ennahdha Seyed Ferjani. M. Aroui a été condamné à 16 ans de prison et M. Ferjani à 13 ans.

Rached Ghannouchi a refusé de se présenter devant les juges en l’«absence d’une justice indépendante», selon ses avocats. Il était absent lors d’une audience mardi, a constaté une journaliste de l’AFP.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 05/02/2025 à 13h41