La Casamance est le théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique depuis que des indépendantistes y ont pris le maquis avec un armement rudimentaire après la répression d'une marche du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) en décembre 1982.
L'explosion est survenue vendredi après-midi dans le village de Kandiadiou, dans la sous-préfecture de Sindian, près de la frontière gambienne, a déclaré à l'AFP le maire de Sindian, Yankouba Sagna.
"C'est une charrette qui a sauté sur une mine. Elle transportait des jeunes qui revenaient de la prière (musulmane) du vendredi", a dit Sagna.
"La mine qui a explosé n'a pas été posée récemment. D'anciennes mines sont toujours dans les champs de cultures. A la faveur du ruissellement après la pluie, elles apparaissent. Nous avons toujours demandé le déminage de la zone", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Sénégal: en Casamance, le lucratif trafic du bois vers Banjul continue
Sollicitée par l'AFP, l'armée n'avait pas encore répondu samedi à la mi-journée.
La Casamance, séparée de la majeure partie du reste du territoire sénégalais par la Gambie, est une des régions les plus pluvieuses du pays, où la saison des pluies est en passe de s'achever.
Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie, le conflit a persisté à petit feu, avec des montées de tension comme le massacre de 14 hommes près de Ziguinchor en janvier 2018.
L'armée a lancé en janvier des opérations en Casamance pour sécuriser le retour des personnes déplacées, répondre à des exactions de la rébellion contre des civils, selon elle, et mettre fin aux trafics de bois ou de cannabis.