Feuille de pari entre les doigts, des jeunes (et même des moins jeunes), regroupés autour des bistrots qui retransmettent les matches européens de foot, attendent la fin du match pour voir s’ils ont réussi leurs paris. D’autres, smartphone en main, guettent les scores sur les applications qui donnent les résultats des rencontres. Pour eux, un but marqué ou un penalty manqué peut décider du repas du lendemain.
Depuis environ cinq ans, le pari sportif est devenu le gagne-pain de beaucoup d’habitants de Kinshasa. Jusque-là, c’est le foot qui attire le plus de parieurs. Dans une capitale qui vibre souvent au rythme des exploits des équipes de football congolaises et étrangères, le pari sportif est vite devenu un phénomène de société.
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Conscientes de l’enjeu, les sociétés de pari sportif ont aménagé dans certains quartiers de la ville des locaux, équipés des écrans de télé, où les parieurs suivent les rencontres de foot. Tous les soirs, ou presque, ces établissements affichent complet.
En attendant d’investir dans d’autres activités- s’ils y pensent-, ces jeunes qui déchirent leurs papiers de pari ou les gardent jalousement selon que les paris ont réussi ou pas, répèteront encore ces gestes plusieurs fois. Convaincus qu’ils tiennent là un gagne-pain aussi incertain que les dénouements des matches de foot qu’ils ne se lassent pourtant pas de regarder.
