Les victimes n’ont pas été encore officiellement identifiées par les autorités et des zones d’ombres subsistent sur la nature de la délégation qui venait prospecter des forages pour les populations locales à une quarantaine de kilomètres de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des jihadistes.
«Une délégation officielle a été effectivement attaquée. Il y a au moins quatre morts et des disparus. La tension est toujours vive là-bas», a affirmé à l’AFP un responsable administratif à Nara sous couvert de l’anonymat car n’étant pas habilité à parler. Il a ajouté que «la mission n’avait pas une escorte adéquate».
Une source du gouvernorat a également donné cette version, assurant que de nombreux militaires étaient arrivés à Nara en renfort.
«Les jihadistes ont attaqué ce mercredi une délégation de la présidence de la République. Il y a quatre morts et des disparus. Les recherches se poursuivent», a aussi dit un élu local, qui souligne que la situation sécuritaire sur place se dégrade de jour en jour.
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Contactée par l’AFP, la présidence de la République au Mali n’a pas souhaité réagir pour le moment.
Un responsable militaire a donné à l’AFP un bilan d’au moins quatre morts, dont deux totalement calcinés et non identifiés et au moins deux portés disparus. Le bilan de quatre morts et d’un véhicule calciné a aussi été donné par une source policière.
Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement d’insurrections dans le nord du pays en 2012. La violence s’est étendue au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Elle progresse vers le sud.
La tourmente sécuritaire va de pair avec une profonde crise humanitaire et politique. Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires depuis 2020 et est dirigé par une junte.