Algérie. 12e vendredi: malgré le ramadan, les appels à manifester se multiplient

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Le 09/05/2019 à 08h24, mis à jour le 09/05/2019 à 08h30

Dans les réseaux sociaux comme dans la presse les appels se multiplient pour demander aux Algériens de maintenir la pression sur le régime.

Alors qu'Ahmed Gaïd Salah joue la montre en comptant sur le ramadan pour que le mouvement populaire s'essouffle, les Algériens sont plus que déterminés à obtenir gain de cause. Actuellement, dans les réseaux sociaux comme au niveau de la presse, les appels se multiplient pour faire du vendredi 10 mai, un jour spécial.

Les étudiants ont été les premiers à apporter une réponse claire à la question de savoir s'ils vont ou non continuer à mettre la pression sur le régime, à la tête duquel s'est ouvertement positionné Ahmed Gaïd Salah. Hier mardi 7 mai, des dizaines de milliers d'entre eux sont sortis des facultés et des cités universitaires pour battre le pavé, malgré le manque de nutrition et d'hydratation au moment de la rupture du jeûne, et surtout sous le chaud soleil des principales villes algériennes. D'ailleurs, plusieurs étudiants ont exprimé cette volonté de maintenir la pression. 

Le site tout sur l'Algérie, qui titre "Le mouvement refuse de faire pause pendant le ramadan", précise que les initiatives se multiplient pour offrir un ftour aux manifestants venant de l'extérieur d'Alger. 

Sur les réseaux sociaux, le constat est le même à l'image de cet étudiant qui ne cesse de lancer des appels sur sa page facebook. "Algériennes, Algériens, manifestez en masse le vendredi 10 mai pour dénoncer l’attitude de Gaid Salah", écrit Elward Feradji.

Cependant, il manifeste clairement sa préférence pour un homme qui a quitté très tôt le navire Bouteflika, et qui n'a cessé de se montrer critique. 

"Toutes et tous pour une période de transition conduite par Ahmed Ben Bitour (premier chef de gouvernement sous le régime de Bouteflika, en 1999), un homme intègre, disponible pour conduire une période de transition. Un homme fort intelligent et fort compétent", poursuit-il. 

Evidemment, Ahmed Gaïd Salah et son appareil les attendent de pied ferme, non pas pour les réprimer, mais pour ne pas leur faciliter la tâche, à l'image des barrages des gendarmes mis en place à l'entrée de la capitale durant les quatre dernières semaines. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 09/05/2019 à 08h24, mis à jour le 09/05/2019 à 08h30