Le gouvernement algérien autorise les concessionnaires automobiles agréés à importer des véhicules neufs. Un revirement, après l’instauration de quotas et 2016 et les interdictions de 2018 appliquées à ceux qui n’avaient pas mis en place d’unités de montage industriel.
Cette décision intervient dans le sillage du projet de Loi de finances complémentaire (PLFC) 2020, qui prévoit la suppression du régime préférentiel pour l’importation des kits SKD/CKD, véhicules livrés prêts à monter en Algérie, et qui pourrait entraîner de facto l’arrêt total de la production de certains sites d’assemblage.
Seulement, le projet de loi propose d’importantes taxes sur les véhicules neufs jugés, qui sont jugées exorbitantes par les concessionnaires.
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Globalement, les taxes appliquées varieront entre 100.000 dinars (780 dollars) et 2.000.000 dinars algériens (15.600 dollars), en fonction du volume, du cylindre et du type de moteur (essence ou diesel).
Ainsi, pour les véhicules essence neufs, les taxes seront de 100.000 dinars pour des motorisations inférieures ou égales à 800 cm3; 250.000 dinars pour des cylindrées comprises entre 800 et 1500 cm3; 450 000 dinars pour celles entre 1500 et 2000 cm3; 1.000.000 de dinars pour les motorisations entre 2000 et 2500 cm3; et, enfin, 1500.000 dinars pour celles supérieures à 2500 cm3.
Pour les véhicules diesel, les taxes prévues sont de 200.000 dinars pour des motorisations inférieures ou égales à 1500 cm3; 800.000 dinars pour celles comprises entre 1500 et 2000 cm3; 1.500.000 dinars pour les cylindrées entre 2000 à 2500 cm3; et 2.000.000 de dinars pour celles supérieures à 2500 cm3.
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Selon le texte du PLFC, ces augmentations ont pour objet de renforcer les ressources de financement du budget 2020, de soutenir les tarifs des transports publics (métro, tramway, bus, etc.), par l’intermédiaire du fonds spécial pour le développement des transports publics, auquel sera affecté 85% du produit de cette taxe.
Conséquences, pour les concessionnaires, ces taxes vont gonfler le coût des véhicules neufs importés et augmenter sensiblement le prix de vente aux consommateurs algériens.
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En revanche, la reprise des importations de voitures neuves contribuera à réalimenter le marché, après plusieurs années d’une pénurie provoquée par leur interdiction, et la faible production des unités d’assemblage local. Elle va aussi contribuer à mettre fin à la mascarade des fausses unités de montage, emblématiques d’un véritable fiasco industriel.
Toutefois, ces taxes très élevées vont bien certainement impacter les prix. Et c’est la classe moyenne algérienne qui va trinquer, d’autant que cette imposition vient s’ajouter à une hausse des prix à la pompe.