Vidéo. Algérie: Gaïd Salah recommence avec les menaces contre la rue

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Le 10/04/2019 à 16h19

VidéoLe chef de la puissante armée a promis mercredi de veiller sur la transition mais mis en garde les Algériens contre la poursuite des manifestations antirégime, au lendemain de la nomination contestée comme président par intérim d'Abdelkader Bensalah, un cacique du "système" Bouteflika.

Peu après sa nomination par le Parlement, conformément à la Constitution, Bensalah a promis un scrutin présidentiel "transparent" d'ici trois mois. En dépit de cet engagement, le président du Conseil de la Nation (chambre haute du Parlement) depuis 17 ans, assimilé au long règne d'Abdelaziz Bouteflika, reste rejeté par la rue et a fait face, mercredi, à de nouvelles manifestations ainsi qu'à un appel à une grève nationale.

Tout en s'engageant lui aussi à ce que l'armée veille à la "transparence" et à "l'intégrité" du processus de transition, le chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, a de son côté haussé le ton: il a écarté catégoriquement le principe d'un "vide constitutionnel", dans une apparente fin de non-recevoir aux revendications d'un départ du "système" et la mise sur pied d'institutions ad hoc.

Il existe dans les manifestations des "slogans irréalistes visant à (...) détruire les institutions de l'Etat", a déploré le général Gaïd Salah, au centre de l'échiquier politique en Algérie depuis ses prises de parole ayant abouti à la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, après des semaines de manifestations.

Le chef d'état-major, qui se trouvait en déplacement à Oran (nord-ouest), est allé plus loin en mettant en garde contre des "tentatives de la part de certaines parties étrangères" de "déstabiliser le pays", sans les identifier.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 10/04/2019 à 16h19