La Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) a annoncé l'arrestation de M. Tabbou, en précisant sur sa page Facebook: "On ne sait pas encore les motifs de cette nouvelle arrestation".
"Halte à l'instrumentalisation de la justice, l'opinion n'est pas un délit", a posté sur Facebook le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), en annonçant l'interpellation du militant "à son domicile".
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Le 26 avril, M. Tabbou a publié sur Facebook un "hommage à Hakim Debbazi", 55 ans, arrêté en février pour des publications sur les réseaux sociaux, dont le décès a été annoncé en début de semaine par la LADDH.
"Morts physiquement, les martyrs des causes justes sont plus que vivants", indique M. Tabbou dans sa publication, en rendant les autorités responsables de son décès suite à un arrêt cardiaque.
"Bien sûr que le pouvoir demeure et demeurera le seul et unique responsable de sa mort", poursuit M. Tabbou dans son message.
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Dans sa publication, M. Tabbou rend hommage à M. Debbazi, qu'il décrit comme "un enfant du peuple, un modeste et humble citoyen, père de trois enfants qui s'était engagé corps et âme dans le Hirak".
Selon M. Tabbou, le défunt avait "pris sur ses frêles épaules, tout le poids des revendications exprimées dans le Hirak", dont il était devenu "l'un des principaux animateurs dans sa localité" de Hadjout (ouest).
"Gardons le sens de son sacrifice, restons constants et continuons notre combat pour l'avènement d'un Etat de droit. Repose en paix Hakim, ton combat ne sera pas vain", ajoute M. Tabbou dans sa publication.
Karim Tabbou avait été condamné en mars 2020 et a purgé une peine d'un an de prison pour "atteinte à la sûreté nationale", en raison d'une vidéo sur la page Facebook de son parti où il critiquait l'ingérence de l'armée dans les affaires politiques.
Chef d'un petit parti d'opposition non agréé par les autorités, l'Union démocratique et sociale (UDS), il est l'un des visages les plus populaires du Hirak, marqué par d'importantes manifestations de février 2019 jusqu'à début 2020.
Selon le CNLD, environ 300 personnes sont encore emprisonnées en Algérie en lien avec le Hirak ou la défense des libertés individuelles.