Ayant pris du retard sur le marché de la construction automobile en Afrique, notamment face à l’Afrique du Sud et au Maroc, l’Egypte ne veut pas rater le virage électrique du secteur, nourrissant l'ambition de devenir une plaque tournante en la matière au Moyen-Orient et en Afrique dans les années à venir. Et pour cela, les autorités du pays comptent lever tous les obstacles pouvant faire fuir les investisseurs.
C’est ce qui ressort d’une rencontre entre la ministre égyptienne du Commerce et de l’industrie, Névine Gamea, et le PDG de Mercedes-Benz Egypte, Gerd Bitterlich, portant sur les projets présents et futurs du constructeur allemand en Egypte.
Ainsi, après l’annonce du démarrage de la production de voitures électriques en 2023 avec des partenaires chinois, le pays des pharaons veut passer à la vitesse supérieure en attirant le géant allemand de la construction automobile.
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Outre l'expansion du réseau de distribution de ses véhicules en Egypte de 5 à 12 show-rooms, il ressort de cette rencontre que Mercedes-Benz a l’intention d’implanter une unité de fabrication de véhicules électriques sur le sol égyptien, où il réalise actuellement un centre logistique s’étendant sur plus de 20.000 mètres dans la zone économique du canal de Suez.
Une implantation de Mercedes-Benz boosterait le secteur de la construction de véhicules électriques en Egypte. Un secteur sur lequel misent fortement les autorités du Caire pour construire une industrie automobile viable à même d’approvisionner les marchés du Moyen-Orient et d’Afrique.
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A ce titre, il faut signaler que la société Al Nasr Automotive Company compte démarrer sa production de voitures électriques à partir de 2023, en partenariat avec des opérateurs chinois. L’unité de production va démarrer à 50.000 unités par an.
Egalement, en mars dernier, Al Nasr et la National Automotive Company (Natco) ont noué un partenariat pour créer une société spécialisée dans la distribution et la vente de voitures électriques en Egypte. Cette société sera également spécialisée dans la fourniture de services après-vente et de solutions de financement et d’assurance pour les voitures électriques.
Et afin d’accompagner cette dynamique, les autorités égyptiennes se sont engagées à construire 3.000 bornes de recharge. Chacune de ces bornes pourra recharger deux véhicules simultanément, sachant que les voitures produites par Al Nasr auront une autonomie de 400 kilomètres par charge.
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Par ailleurs, les autorités égyptiennes comptent encourager l’usage des voitures électriques en offrant des incitations. L'objectif est de remplacer 11.000 taxis classiques par ces voitures écologiques. De même, les agences gouvernementales sont tenues de remplacer 5% de leurs parcs automobiles par des véhicules électriques.
