Cameroun: après Kamto, une cadre du MRC arrêtée

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et l'un des principaux opposants au régime de Biya.. DR

Le 28/02/2019 à 08h51, mis à jour le 28/02/2019 à 08h51

Michelle Ndoki, avocate et vice-présidente du directoire des femmes du parti, aurait été arrêtée ce 26 février 2019 selon le porte-parole de Maurice Kamto.

Selon des médias locaux, Michelle Ndoki, avocate et vice-présidente du directoire des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Maurice Kamto, a été arrêtée par les forces de sécurité ce mardi 26 février 2019. Une information confirmée dans un post sur les réseaux sociaux par Olivier Bibou Nissack, le porte-parole du président du MRC. «Nous apprenons et confirmons l'arrestation de Me Michèle Ndoki dans des conditions encore obscures, de même que sa déportation vers une destination non encore clairement déterminée», indique-t-il sur sa page Facebook officielle.

La militante, selon des médias, vivait recluse depuis les manifestations organisées par le MRC le 26 janvier 2019 dans certaines villes du Cameroun. Elle faisait notamment partie du collège d'avocat du MRC qui avait défendu la position du parti lors du contentieux post-électoral devant le Conseil constitutionnel.

Aucune source officielle ne s'était encore exprimée sur cette arrestation au moment où nous mettions sous presse. Cette arrestation s'inscrit dans un contexte où l'investigation judiciaire de Maurice Kamto a débuté. Selon son porte-parole, le président du MRC était devant le tribunal militaire ce 26 février 2019 sur convocation du juge d'instruction, suite à son inculpation.

Toujours selon le MRC, 18 des autres prévenus inculpés devant le tribunal militaire ont comparu ce jour devant le juge au centre administratif de Yaoundé pour leur mise en liberté provisoire et l'affaire a été renvoyée au 19 mars prochain.

D’après des informations relayées par le quotidien national Cameroon Tribune, 151 personnes ont été interpellées au lendemain des manifestations organisées par le MRC le mois dernier et placées en garde à vue. Ces personnes ont été interpellées et déférées devant le tribunal militaire de Yaoundé les 13 et 14 février 2019 pour des faits d'«insurrection, hostilité contre la patrie, rébellion, dégradation et destruction de biens publics», etc.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 28/02/2019 à 08h51, mis à jour le 28/02/2019 à 08h51