Burkina: Le pouvoir "prend note" de "l’invitation" de la Cédéao au retour de l’ordre constitutionnel

Le360

Le 05/02/2022 à 10h17

Le nouveau pouvoir burkinabè en place depuis le 24 janvier "prend note de l’invitation" des Etats ouest-africains à établir un calendrier de retour à l'ordre constitutionnel, selon un communiqué publié vendredi.

Jeudi, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunie en sommet extraordinaire au Ghana, avait décidé de ne pas imposer de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso - suspendu de l'organisation le 28 janvier en raison du coup d'Etat -, mais avait demandé aux nouvelles autorités burkinabè de présenter un calendrier "raisonnable pour le retour à l'ordre constitutionnel".

"Le Burkina Faso prend acte de la décision de suspension" des instances de la Cédéao, indique le nouvel homme fort de Ouagadougou, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

"Par ailleurs, il prend note de l'invitation adressée aux autorités burkinabé lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao à décliner un chronogramme sur le processus devant aboutir à l'organisation d’élections libres et transparentes et au retour à l’ordre constitutionnel normal".

"Réaffirmant son attachement aux respects de ses engagements vis-à-vis des organisations sous-régionales et internationales, le Burkina Faso exprime sa disponibilité à poursuivre les échanges avec elles pour un aboutissement du processus de transition", a-t-il poursuivi, sans autre détail.

Le 27 janvier, lors de sa seule déclaration publique depuis sa prise de pouvoir, le lieutenant-colonel Damiba avait affirmé que son pays, en proie à des attaques jihadistes régulières depuis 2015, avait "plus que jamais besoin de ses partenaires" internationaux.

Le Burkina Faso est plongé depuis près de sept ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, lesquelles ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leur foyer.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 05/02/2022 à 10h17