Le ministre de l’Habitat sur les traces des 60.000 logements sociaux

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Le 23/03/2016 à 18h36, mis à jour le 23/03/2016 à 19h31

Le ministre ivoirien de l’Habitat et du Logement social a entrepris depuis ce mardi une tournée des logements sociaux en chantier à Abidjan. Cet important projet semble prendre du retard alors que les autorités ont doublé l’objectif à 150 000 logements à construire d’ici 2020.

A Bingerville, une commune au nord-est d’Abidjan, le ministre l’Habitat et du logement social a affirmé être venu s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de construction et s’enquérir des difficultés rencontrées par les opérateurs. "C’est un projet important pour le gouvernement et pour le président de la République", a rappelé Gnamien Konan pour alerter les promoteurs immobiliers sur des retards déjà décriés dans la presse locale.Si la compagnie Opes Holding a pu présenter des logements pratiquement achevés, cela n’a pas été le cas pour les trois autres opérateurs visités, qui ont plutôt présenté des chantiers à différents stades d’exécution. Une situation imputable, selon ces derniers, à des problèmes de financement et à des retards dans l’exécution des travaux VRD (voiries, réseaux électrique et d’eau potable et assainissement) qui sont à la charge de l’Etat.Premières livraisons en avril«La principale problématique, c’est le financement. Pour avoir le financement, il est essentiel que les promoteurs démontrent aux banques qu’ils sont capables de construire des maisons et de les commercialiser. Donc, il est de notre devoir de faire le nécessaire pour que les premiers logements soient livrés à temps aux acquéreurs», a réagi le ministre.Evoquant la question des VRD, il a indiqué que l’Etat assumera «sa part pour qu’on procède d’ici fin avril à la remise des clefs aux acquéreurs».150.000 logementsLancé en 2013, le programme gouvernemental de logements sociaux vise à faciliter l’accession des Ivoiriens à la propriété et résoudre le grave déficit en logements estimé à 400.000 unités, dont la moitié pour la capitale économique. Un gap qui se creuse avec de nouveaux besoins de 40.000 logements par an.Fixé initialement à 60.000, le gouvernement a plus que doubler le nombre de logements, fixant l'objectif à 150.000 logements à construire à l’horizon 2020. Des habitats qui présentent différents standings allant du social (à partir de 5 millions FCFA) au haut standing (plus de 25 millions).A noter que les groupes marocains Addoha et Alliances, figurant parmi les 39 promoteurs immobiliers retenus, ont prévu de construire respectivement environ 10.000 et 14.000 logements dans le cadre de ce programme.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 23/03/2016 à 18h36, mis à jour le 23/03/2016 à 19h31