Le calendrier prévoit aussi une modification de la loi électorale qui devrait être présentée le 28 mars devant l’Assemblée nationale.
Le président n’a pas encore dévoilé les modifications constitutionnelles qu’il présentera vendredi lors d’un conseil des ministres extraordinaire. Il pourrait toutefois les annoncer dès jeudi, lors de son discours annuel sur l‘état de la Nation devant le Congrès.
Une fois présenté au conseil, le texte suivra un parcours administratif jusqu‘à son vote le 17 par les deux chambres réunies, selon le calendrier.
Le président Ouattara avait annoncé en janvier qu’il procéderait en “mars-avril” à une révision constitutionnelle.
Le Congrès ivoirien doit valider toute modification de la Constitution à une majorité des deux tiers. Si cette majorité n’est pas atteinte, il faut passer par un référendum. La coalition de Ouattara dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et au Sénat.
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L’opposition a déjà critiqué toute révision. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié a évoqué un “tripatouillage”, et l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, candidat à la présidentielle d’octobre et actuellement en exil, l’a jugé “inacceptable”.
En janvier, le président avait refusé de préciser les modifications envisagées, mais rappelé des déclarations déjà faites auparavant: “Je vous rassure à nouveau: il n’y aura pas d’exclusion de qui que ce soit. Même si vous êtes centenaire vous pourrez être candidat”, avait-il ironisé, faisant sans doute allusion à l‘âge de Henri Konan Bédié, qui aura 86 ans lors du scrutin et qui n’a pas écarté l’idée de se présenter.
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Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010, puis réélu en 2015, laisse planer lui aussi le doute sur une possible candidature à un troisième mandat.
La Constitution ivoirienne n’autorise que deux mandats, mais Ouattara estime avoir le droit de se représenter en raison du changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.
Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire avant la présidentielle du 31 octobre, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts. Les élections municipales et régionales de 2018 ont été marquées par des violences et des fraudes.