De mai à septembre, c’est la basse saison pour les vendeurs d’objets d’art établis au cœur du quartier des affaires de Nouakchott. Les clients se font rares et les boutiquiers ne reçoivent les acheteurs qu’au compte-gouttes.
Fallou Fall, est de ceux-là et se montre plutôt fier des tableaux faits de matériaux locaux: porte-clés, sacs, pochettes... Sa boutique propose également des œuvres venues d’ailleurs comme celles fabriquées au Sénégal (des têtes de lions), au Mali (masques), ou encore en provenance de Côte d’Ivoire.
Des bijoux d'artisans de Noaukchott.. le360 Afrique/seck
Il dit que les préférences des clients vont pour la décoration spécifiquement mauritanienne, comme ils peuvent n’avoir aucune préférence particulière. Évoquant le contexte, il explique que l’activité traverse actuellement une période difficile. Les vendeurs ne peuvent compter que sur les vacanciers locaux ou les résidents qui partent en vacances. Pour des recettes conséquentes, ils disent attendre le début de la haute saison touristique, qui s’étale d’octobre à avril.
Sidi Mohamed, président d’une coopérative artisanale originaire de l’Est de la Mauritanie, orfèvre issu d’une lignée de plusieurs générations, en est témoin, «ce n’est pas la haute saison actuellement, ce qui explique une activité au ralenti. Mais nous arrivons tant bien que mal à vendre quelques objets d’art à certains clients. Nous fabriquons des mallettes, des bijoux, des colliers, des théières, des tableaux... On ne se plaint pas trop, en attendant la haute saison.»
Moussa Diallo, client originaire de Guinée, exprime son grand plaisir à fréquenter régulièrement cet endroit pour acheter des objets de l’artisanat mauritanien qu’il affectionne particulièrement.
