La BOAD explique les nouveaux dispositifs de la bonne gouvernance dans l’espace UEMOA

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Le 26/05/2017 à 14h21

La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a tenu à Bamako, le 23 mai dernier, un séminaire d’information sur les normes comptables. Un colloque qui affiche comme ambition de vulgariser les nouveaux dispositifs de bonne gouvernance au sein de la zone UEMOA.

La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a mis en place de nouveaux mécanismes pour renforcer sa gouvernance et les outils de gestion au sein de l’espace UEMOA. Elle a organisé un séminaire pour partager avec des intervenants du domaine et des partenaires le contenu des nouveaux dispositifs.

A travers cette rencontre, la BOAD veut s’assurer que les ressources financières qu’elle met à la disposition des Etats et du secteur privé de la sous-région ouest-africaine, sont utilisées à bon escient et dans des conditions précises.

Les outils présentés durant ce séminaire visent à garantir la sécurité financière des opérations, de sorte à ce que ses fonds ne soient pas utilisés à des fins de blanchiment de capitaux et de terrorisme. La banque veille à ce que les projets financés tiennent compte des enjeux actuels de développement durable et de protection de l’environnement dans l’ensemble de la sous-région.

Selon Jean Marcel Aboumon, le chef de la mission résidente de la BOAD au Mali, au 31 mars 2017, la banque a financé 1.058 projets publics et privés pour un montant global de 4.448,8 milliards de FCFA (6,8 milliards d’euros).

Il ajoute qu'en ce qui concerne le Mali, à la même date, les financements de la banque se chiffrent à 549,1 milliards de FCFA pour 129 opérations.

Le monde de la finance dans lequel évolue la BOAD, connaît ces dernières années d’importantes mutations, entraînant un renforcement de la réglementation et des dispositions nouvelles à respecter.

C’est pourquoi, dans l’exercice de ses activités, la BOAD n’a pas cessé de s’adapter à un environnement en perpétuel changement, en se dotant de nouveaux outils, afin de garantir l’efficacité de ses interventions. C’est ainsi qu’elle s’est dotée d’un ensemble de dispositifs, de politiques et de procédures, inspiré des bonnes pratiques et des standards internationaux. Cet arsenal de mesures concerne la passation des marchés, la prévention et la lutte contre la fraude et la corruption, contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que la vérification de la conformité et au règlement des griefs.

A signaler qu’au niveau de la BOAD, le mécanisme indépendant de vérification de la conformité et de règlement des griefs est géré par l’unité organisationnelle chargée de la conformité et de la réglementation, logée au sein du département chargé des affaires juridiques.

Pour ce qui est de la corruption, selon l’institution financière, les travaux de recherche font ressortir que la corruption constitue un facteur qui sape la stabilité politique, ralentit le progrès économique et engendre des troubles sociaux. La BOAD estime de façon générale que la corruption et les pratiques frauduleuses sont partiellement responsables de l’incidence de la pauvreté.

In fine, la banque reconnaît que la fraude et la corruption existent dans tous les secteurs d'activité. Aussi, elle a adopté des politiques et des procédures de prévention et de lutte contre la fraude et la corruption. 

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 26/05/2017 à 14h21