Dix-sept personnes sont inculpées dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo dont le corps sans vie avait été découvert le 22 février 2023 dans une broussaille d’Ebogo 3, une banlieue de la ville de Yaoundé. L’ancien chef de chaîne d’une radio urbaine à Yaoundé avait été enlevé par un groupe d’individus non identifiés. Son corps avait été atrocement mutilé et portait les stigmates de torture.
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Parmi les personnes inculpées, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, l’ex-directeur général de la recherche extérieure (DGRE), Maxime Eko Eko, l’ex-chef des opérations de la Direction générale du renseignement extérieur (DGRE), le lieutenant-colonel Justin Danwe, et Martin Savom et le maire de la commune d’arrondissement de Bibey, une localité située à environ 257 kilomètres de Yaoundé.
Il s’agit donc de trois gendarmes, six militaires, trois fonctionnaires de police et cinq civils qui répondent désormais devant le tribunal militaire de Yaoundé. Ils sont accusés de torture, assassinat, usurpation de titre, arrestation et séquestration en bande organisée et violation des consignes.
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A l’ouverture du procès, les juges ont procédé à l’identification des personnes concernées et les parties constituées de porter des observations faites depuis le déclanchement de cette affaire dans le but de garantir un procès équitable pour tous.
Me Charles Tchougang, ancien bâtonnier et avocat de l’homme d’affaire Amougou Belinga a exprimé son vœu de voir ce procès retransmis en direct sur les chaînes nationales de télévision et de radio afin que l’opinion puisse mieux apprécier le déroulé de ce procès qui continue à défrayer la chronique tant au Cameroun qu’à l’étranger.
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Me Jacques Mbunny, avocat de Justin Danwé soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat du journaliste, a souhaité que le procès se tienne à huis clos compte tenu de l’implication de certains responsables de la DGRE, l’un des services de renseignements camerounais. Il faut relever ici que le lieutenant-Colonel Justin Danwé est le principal inculpé dans cette affaire.
Au sujet de la constitution de l’Etat du Cameroun partie civile, les avocats de la famille de Martinez Zogo se sont inquiétés de cette intrusion arguant que l’Etat du Cameroun ne saurait s’adjuger ce titre connaissant le degré d’implication des fonctionnaires et surtout de la mobilisation du matériel de l’Etat pour la commission de cet assassinat.
En réponse à toutes ces observations et doléances, le président du tribunal a donné rendez-vous à la prochaine audience fixée le 15 avril 2024.