M. Blé Goudé, 53 ans, ne peut pas se présenter à l’élection en raison d’une condamnation pénale en Côte d’Ivoire pour des faits liés à la sanglante crise post-électorale de 2010-2011. Il a toutefois été définitivement acquitté en 2021 par la justice internationale de crimes contre l’humanité lors de cette même crise.
Charles Blé Goudé qui a passé huit ans en prison à la Haye avant son acquittement, aux côtés de Laurent Gbagbo, est désormais en rupture avec son ancien mentor, lui aussi écarté du scrutin en raison d’une condamnation pénale par la justice ivoirienne.
Samedi, lors d’une convention à Yamoussoukro, les militants du Cojep, le parti de Charles Blé Goudé, ont voté à 77% pour soutenir Simone Ehivet Gbagbo au premier tour de la présidentielle dans trois semaines.
Ce ralliement était attendu tant M. Blé Goudé est toujours resté proche de l’ex-Première dame.
Celui qu’on appelait le «général de la rue», pour sa capacité à mobiliser des foules de jeunes dans les années 2000, a troqué les violentes diatribes anti-impérialistes qui l’ont fait connaître pour des positions plus rassembleuses.
Il martèle vouloir des élections «apaisées» sans «qu’une goutte de sang ne soit versée».
Une autre figure de la « gauche ivoirienne » ayant rompu avec M. Gbagbo, l’ex-ministre proche des milieux russes Ahoua Don Mello, fait également partie des candidats qualifiés pour affronter le président sortant Alassane Ouattara qui brigue un 4e mandat.
Deux autres anciens ministres complètent le casting : Jean-Louis Billon et Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.
Laurent Gbagbo n’a pour l’heure donné aucune consigne de vote.




