Télécommunications: l’ARTP plaide pour un marché commun dans la zone CEDEAO

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Le 08/07/2018 à 11h32, mis à jour le 08/07/2018 à 12h16

Un marché unique sécurisé des télécommunications doit être une réalité au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le DG de l’ARTP sénégalaise invite l’Assemblée des régulateurs de télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) à œuvrer dans ce sens.

Le Sénégal accueille, depuis le 5 juillet, la 15e édition de l’Assemblée générale des régulateurs de télécommunications dans la zone de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO).

Cette réunion qui se déroule pour la 3e fois à Dakar, après celle de 2007 et de 2016, est une occasion pour les membres de l’ARTAO de réfléchir sur l’harmonisation des politiques et réglementations des télécommunications en Afrique de l’Ouest. Deux jours durant, les responsables et acteurs des télécommunications vont essayer de relever les défis majeurs liés à la cybersécurité, au partage des infrastructures et à la protection des données dans la zone CEDEAO.

Dans son discours d’ouverture, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et postes (ARTP) du Sénégal, Abdou Karim Sall, a insisté sur la nécessité «d’un marché unique, harmonisé et sécurisé des services de télécommunication dans l’espace CEDEAO».

«Cette tribune est une occasion pour vous exhorter à renforcer les liens de coopération à travers l’Assemblée des régulateurs de télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) pour la transnationalité des réseaux dans la sous-région», a-t-il soutenu.

Pour sa part, Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de la Communication, des télécommunications, des postes et de l’économie numérique, est revenu sur l’importance pour le continent africain d’intégrer la société mondiale de l’information. Pour ce faire, les pays du continent doivent développer de bons projets numériques.

«Les voies d’un arrimage des pays africains à la société de l’information passent par la réalisation de projets nationaux et communautaires de développement d’infrastructures numériques de qualité. Les programmes inclus dans le plan stratégique de l’ARTAO sont d’un grand intérêt pour le continent africain et pour la sous-région. Et ces programmes portent sur une meilleure coordination de la transition digitale dans la sous-région, la gestion des pratiques liées au roaming, la coordination du partenariat public-privé pour un développement à grande vitesse du secteur des télécommunications», a-t-il déclaré.

Selon lui, le gouvernement du Sénégal a initié une politique nationale pour la démocratisation du secteur numérique qui lui permet d’être en phase avec les préoccupations de l’ARTAO. A terme, cette stratégie dénommée «Sénégal numérique 2025» permettra à tous les Sénégalais d’accéder à cet outil qui est maintenant incontournable, a conclu le ministre.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 08/07/2018 à 11h32, mis à jour le 08/07/2018 à 12h16