Des chefs de milices anti-jihadistes accusent l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) d’être à l’origine de cette attaque dans l’État de Borno, en proie à une insurrection jihadiste qui a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés depuis 2009.
Cette attaque a eu lieu la semaine dernière dans la région rurale de Ngala, mais de nombreux détails restent à éclaircir, notamment le nombre exact de personnes portées disparues.
Ali Bukar, un responsable de l’unité d’information du gouvernement local de Ngala, a déclaré à l’AFP que la population de Ngala avait confirmé la disparition de 113 personnes.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), l’attaque a été perpétrée le 29 février et plus de 200 personnes vivant dans des camps de déplacés ont été enlevées en allant chercher du bois de chauffe.
L’OCHA a indiqué à l’AFP que ce chiffre provenait d’estimations de chefs locaux, et a précisé que des vérifications étaient toujours en cours dans quatre camps de déplacés.
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Mardi, le chef d’une milice anti-jihadiste, Shehu Mada, avait indiqué que des femmes provenant de camps de déplacés avaient été attaquées «par les insurgés de l’ISWAP» vendredi. «Certaines femmes ont pu s’enfuir», avait expliqué M. Mada, en indiquant que «47 femmes» n’avaient pu être retrouvées.
Usman Hamza, un autre chef de milice anti-jihadiste, avait confirmé mardi ce bilan à l’AFP.
La police n’a à ce stade pas donné de chiffre précis concernant le nombre de personnes kidnappées.
Les enlèvements au Nigeria, souvent contre rançon, sont un problème majeur et touchent tout le pays.
Début février, au moins trente-cinq femmes qui revenaient d’un mariage ont été enlevées par des hommes armés dans l’Etat de Katsina, au nord-ouest du pays.
Le président Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en 2023 en promettant de s’attaquer à l’insécurité, alimentée par les groupes jihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les Etats du centre. Mais les critiques affirment que la violence est hors de contrôle.