Selon ces sources, l’attaque s’est produite vendredi dans l’Etat de Borno, en proie à une insurrection jihadiste qui a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés depuis 2009, et a été menée par des membres de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Des femmes d’un camp de déplacés à Ngala, près de la frontière avec le Cameroun, ramassaient du bois de chauffage lorsqu’elles ont été «encerclées par des insurgés de l’ISWAP», a dit à l’AFP le responsable d’une milice anti-jihadiste, Shehu Mada.
«Certaines femmes ont pu s’enfuir», a-t-il ajouté, mais «47 femmes (...) n’ont pu être retrouvées. Elles ont été kidnappées par les jihadistes», a-t-il dit.
Usman Hamza, un autre responsable de milice anti-jihadiste, a confirmé ces chiffres, indiquant que «47 femmes (...) ne sont pas revenues» de la collecte de bois après l’attaque.
Selon le porte-parole de la police de l’Etat de Borno, Nahum Daso Kenneth, l’attaque s’est produite à 16H00 locales vendredi. La police n’a cependant pas donné de chiffre précis concernant le nombre de personnes kidnappées.
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Un membre du service d’information du gouvernement local de Ngala, Ali Bukar, a indiqué avoir reçu des éléments évoquant un nombre encore plus élevé de femmes kidnappées.
Les enlèvements au Nigeria, souvent contre rançon, sont un problème majeur et touchent tout le pays. Des gangs sévissent sur les autoroutes, au domicile des victimes et jusque dans des écoles; ils opèrent depuis des bases situées dans les forêts des États du nord-ouest et du centre du pays.
Début février, au moins trente-cinq femmes qui revenaient d’un mariage ont été enlevées par des hommes armés dans l’Etat de Katsina (nord-ouest).
Le président Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en 2023 en promettant de s’attaquer à l’insécurité, alimentée par les groupes jihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les Etats du centre. Mais les critiques affirment que la violence est hors de contrôle.