Mercredi, les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ont attaqué la grande base de la ville de Bahri qui jouxte la capitale soudanaise au nord. Cette base appelée Hattab est restée aux mains de l’armée après le début de la guerre civile au Soudan en avril 2023.
«Depuis ce matin (samedi), l’armée tire à l’artillerie vers le sud de la base Hattab tandis que des avions militaires survolent» la zone, a indiqué un témoin à l’AFP.
Dans le même temps, les paramilitaires des FSR «ont attaqué des maisons au sud de (la base) de Hattab, capturant des citoyens et en abattant d’autres», a témoigné un résident, Nasr el-Din, qui a souhaité taire son nom de famille pour des raisons de sécurité.
«Depuis le matin, des centaines de familles sont parties en direction du nord, portant leurs affaires sur leurs têtes» pour fuir les combats, a-t-il ajouté, ce qu’un autre témoin, anonyme, a corroboré.
La guerre entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les FSR, dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes et notamment dans les pays voisins, selon l’ONU.
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Vendredi, des experts de l’ONU mandatés par le Conseil des droits de l’Homme, ont réclamé le «déploiement sans délai» d’une force «indépendante et impartiale» afin de protéger les populations civiles, alors que la guerre a aussi provoqué une très grave crise humanitaire.
Selon eux, les belligérants soudanais «ont commis une série effroyable de violations des droits de l’Homme et de crimes internationaux, dont beaucoup peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité».
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a entamé samedi une visite de deux jours à Port-Soudan (est), siège de facto du gouvernement après que les autorités ont été chassées de Khartoum.
D’après un correspondant de l’AFP sur place, il a rencontré des responsables soudanais et devait visiter des infrastructures de santé.