Saied a été accueilli à l'aéroport de la capitale Tripoli (ouest) par le président du Conseil présidentiel Mohamed al-Manfi.
Le programme officiel prévoit des entretiens avec Al-Manfi ainsi qu'avec le Premier ministre intérimaire Abdelhamid Dbeibah, qui ont officiellement pris leurs fonctions lundi après avoir prêté serment.
Le nouveau gouvernement s'est installé mardi à Tripoli. Il est chargé d'unifier les institutions en vue d'élections prévues en décembre.
Cet exécutif est né d'un processus onusien lancé en novembre à Tunis et mis sur orbite en février à Genève, avant d'obtenir le 10 mars un vote de confiance "historique" du Parlement.
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Le président tunisien, qui n'a effectué qu'une poignée de déplacements officiels depuis son élection en octobre 2019, a annoncé sa visite dès le lendemain de l'investiture du nouveau gouvernement, signe de l'importance accordée à ce voisin et partenaire majeur.
La dernière visite d'un chef d'Etat tunisien en Libye remontait à 2012, un an après la révolte qui a provoqué la chute du régime de Mouammar Kadhafi, suivie par une longue période d'instabilité et de divisions.
Saied est accompagné du ministre des Affaires étrangères Othman Jarandi, de sa principale conseillère Nadia Akacha et de quelques autres conseillers de la présidence.
La visite est "purement politique", selon la présidence tunisienne, alors que les milieux économiques tunisiens réclament de longue date une relance des échanges commerciaux.
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La Tunisie, pour laquelle la Libye était un débouché majeur et en pleine croissance en 2011, a vu les échanges commerciaux s'effondrer notamment depuis 2014.
Les fermetures répétées de la frontières, en raison du conflit, et plus récemment de la pandémie de Covid-19, ont mis à mal les circuits de l'économie informelle qui irriguent le tissu économique tunisien.
Selon la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, organisme de l'ONU, la crise libyenne a coûté à la Tunisie 24% de sa croissance économique entre 2011 et 2015.
Outre les conséquences économiques, la situation libyenne a eu un impact sécuritaire majeur d'où l'attention particulière portée par Tunis à la transition libyenne.
La plupart des principales attaques terroristes ayant frappé la Tunisie ces dernières années ont été préparées depuis des bases arrière en Libye.