Kiosque Le360 Afrique. Décidément, les choses ne sont pas près de s’arranger pour les consommateurs algériens. Alors que l'Algérie figure parmi les pays ayant la plus forte pression fiscale dans le monde, elle ne trouve rien d’autre à faire qu'augmenter ses impôts pour juguler un déficit budgétaire abyssal de 14 milliards de dollars. Selon le Doing Business 2017, paru en octobre dernier, la pression fiscale moyenne y est de 65,60%. Alors qu’elle n’est que de 51,30% en Côte d’Ivoire, 49,3% au Maroc, 45,10% au Sénégal. Selon le dernier Global Competitivenous qui classe 138 pays, l’Algérie est à la 135e position en matière de taux d’imposition des entreprises, dans le monde entier avec un taux de 72,7%, devant uniquement le Tadjikistan, la Bolivie et l’Argentine, rappelle Tout sur l'Algérie.
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C’est dire que le pays pétrolier avait mieux à faire que de se lancer dans un exercice d’augmentation effrénée de ses prélèvements. Mais, devant la forte baisse des recettes pétrolières, le couple Bouteflika-Sellal n’a d’autre choix que réduire encore un peu plus le pouvoir d’achat de l’Algérien et, indirectement, la compétitivité des entreprises, de même que leur marché potentiel.
En effet, le gouvernement d’Abdelmalek Sellal a pondu une loi de finances proposant des augmentations fiscales ainsi que des impôts et taxes de toutes sortes dans le cadre de la loi de finances. Ils sont passés comme une lettre à la poste auprès de l’Assemblée populaire nationale. Les députés en ont même ajouté une couche en augmentant la taxe sur les recharges téléphoniques qui passe d’un taux de 5 à 7%.
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Les députés ne se sont donc pas limités aux nouveaux impôts et taxes, qui suffisaient à réduire considérablement le pouvoir d’achat. Car, à partir de janvier prochain, les automobilistes algériens auront à payer plus cher leur plein à la pompe. Ainsi l’essence de mauvaise, qualité qualifiée de normale, subit une hausse de 14,1%. Les autres carburants connaissent également des variations de prix comparables entre 12,67% pour le super et 13% pour le sans plomb.
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Le malheur de l’Algérois ou de l’Oranais ne s’arrêtent pas là. Sellal et son équipe veulent dégoter le moindre dinar dans la poche du consommateur. En effet, il y a une taxe sur "l’efficacité énergétique" que supportent les appareils électroménagers et qui varie entre 30 et 60% du prix d’achat. Tout y passe : le gaz, l’électricité et bien sûr le tabac. Il y en a même des prélèvement qui font sourire. Comme la taxe sur l’achat et la vente de meubles d’occasion et une autre concernant les véhicules d’occasion