Rédacteur en chef du site d'informations arabophone Essafir broadcast, Abdelhakim Setouane, est poursuivi pour "diffamation", "atteinte à la vie privée", "chantage journalistique" et "publication d'informations malveillantes", dans ce procès intenté par le ministère de la Communication.
Il lui est reproché la publication d'un article dans lequel il révélait une relation extraconjugale du président de la chambre basse du Parlement algérien, d'après l'ONG.
Le tribunal algérois de Sidi M'hamed a ainsi requis lundi une peine de 18 mois de prison ferme contre le journaliste, en détention depuis le 20 octobre.
RSF a dénoncé dans un communiqué "un réquisitoire disproportionné" et appelé à sa "libération immédiate".
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Le verdict est attendu le 29 mars, selon des médias locaux.
Plusieurs journalistes ont été condamnés ces derniers mois par la justice algérienne, dont Khaled Drareni, correspondant de TV5 Monde et de RSF en Algérie.
"Dans un contexte politique assez instable, la liberté de l'information en Algérie demeure fortement menacée. Sous pression judiciaire, la presse algérienne peine à remplir sa mission", estime RSF.
L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par l'ONG, dégringolant de 27 places par rapport à 2015.